Fournir au citoyen arabe une information exacte, complète et instantanée exige l’élaboration d’une stratégie médiatique à laquelle a appelé, dimanche à Alger, le ministre de la Communication, Mohamed Laâgab, dans une allocution à l’ouverture des réunions périodiques des coordinateurs de la radio et de la télévision et des ingénieurs en télécommunications de l’Union de radiodiffusion des États arabes (ASBU).
l s’agit de « renforcer la souveraineté médiatique arabe », en dressant « un rempart inexpugnable contre les pratiques de blackout, de désinformation et de manipulation médiatique ». Le ministre a cité, à titre d’exemple, « la désinformation et la manipulation internationales caractérisant la couverture médiatique occidentale de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza en Palestine », qu’il a qualifiée « d’exemple sans précédent dans l’histoire en termes de désinformation et de manipulation internationales ». Mohamed Laâgab a tenu, par la même, à rendre hommage aux journalistes palestiniens qui sont tombés en martyrs dernièrement, soulignant leur dévouement dans l’accomplissement de leur mission et leur sacrifice pour « mettre à nu les crimes de la guerre d’extermination perpétrés par l’entité sioniste contre des civils sans défense et les documenter par le son et l’image ». Le 24 février dernier, la mort en martyr de deux journalistes supplémentaires à Ghaza, a porté le bilan des martyrs au sein de la corporation dans l’enclave palestinienne, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis le 7 octobre 2023, à 132, selon le bureau des médias de la bande assiégée. En effet, dans un communiqué, le bureau des médias de Ghaza a annoncé que « le bilan des journalistes tués à Ghaza depuis le 7 octobre a atteint 132, suite aux décès de Mohammad Yaghi et Musab Abu Zaïd ». « Les deux journalistes, ainsi que les membres de leurs familles, ont été tués lors de frappes aériennes (sionistes) visant leurs maisons dans le camp de réfugiés de Nusseïrat », selon la même source. Pour rappel, le 26 février a été désigné désormais comme la Journée internationale de solidarité avec les journalistes palestiniens. Les ministres de l’Information de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont exhorté la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour protéger les journalistes affectés dans la bande de Ghaza contre les attaques sionistes. Les ministres participaient à une session extraordinaire à Istanbul, en Turquie, consacrée à la mort de près de 130 journalistes dans la région depuis le déclenchement de l’agression sioniste en octobre de l’année dernière. Quelques jours avant, c’était l’Alliance des agences de presse méditerranéennes (AMAN) qui réitérait, lundi, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec les journalistes palestiniens, son entière solidarité avec ces derniers, cible d’attaques sionistes, condamnant toute forme de violence ou d’attaque contre les journalistes et professionnels des médias. L’Alliance qui regroupe les agences de presse nationales du bassin méditerranéen a exprimé à plusieurs reprises sa condamnation du meurtre de journalistes et de professionnels des médias palestiniens (et d’autres nationalités) » lors de l’attaque sioniste sur Ghaza. Les médias arabes sont tenus d’œuvrer pour « l’unification des visions et des positions, au mieux des intérêts de nos peuples et de notre Nation pour les protéger contre les convoitises et les menaces qui les guettent ». C’est l’appel que leur a lancé Mohamed Laâgab.
Solidarité avec les familles des victimes
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, organise, mercredi prochain au siège de l’ONU, une rencontre informelle et d’échanges au profit des Représentants permanents des États membres du Conseil de sécurité avec un groupe de membres des familles de Palestiniens victimes originaires de Ghaza. Cette rencontre sera organisée dans le cadre des activités de mobilisation en faveur de la question palestinienne et en coordination avec la mission de Palestine à New York. L’événement se veut une plateforme d’échanges d’informations de première main sur la situation désastreuse dans laquelle vivent les Palestiniens dans les territoires occupés et à Ghaza en particulier.
M. R.
