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AGRESSION MAROCAINE CONTRE UNE MANIFESTATION SAHRAOUIE À PARIS : L’Association française des Amis de la RASD dénonce

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L’Association française des Amis de la RASD (AARASD), a dénoncé la réaction marocaine « particulièrement agressive » contre la diaspora sahraouie qui a organisé samedi un rassemblement autorisé par les autorités municipales de Paris, assurant que personne n’est en mesure d’empêcher l’expression publique sahraouie en faveur de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. « La diaspora sahraouie rassemblée à Paris ce 28 novembre 2020 a subi une réaction marocaine particulièrement agressive », a dénoncé dans une déclaration de presse, Régine Villemont, présidente de l’AARASD. Le rassemblement a été organisé par les membres de la communauté sahraouie établie en France et en Europe en vue d’apporter un soutien aux initiatives prises à El-Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental et la décision de reprendre la lutte armée suite à la violation du cessez-le-feu par l’armée marocaine le 13 novembre. Comme l’an dernier, rappelle la présidente de l’AARASD, « ce rassemblement organisé de manière responsable avec un service de sécurité, avait obtenu l’autorisation de la préfecture de Paris ». En effet, un groupe d’environ 50 personnes d’origine marocaine s’est employé à empêcher ce rassemblement. Plus nombreux et plus agressifs que l’an dernier, ces derniers s’en sont pris aux Sahraouis, selon Mme Villemont. L’association des Amis de la RASD, assure à ce propos être « très attentive » à la situation actuelle au Sahara occidental, exprimant son soutien à ce rassemblement. Elle dénonce, en outre, les agissements d’un groupe « irresponsable » qui a voulu s’imposer dans l’espace public en France sans disposer d’aucune autorisation de rassemblement et a engagé contre les militants sahraouis présents des actes d’intimidation et violence », a-t-on souligné dans la déclaration. L’association a soutenu, à ce propos, que ce groupe « n’est pas en mesure d’empêcher l’expression publique sahraouie en faveur de l’autodétermination et de l’indépendance ». « L’actualité est préoccupante pour ces personnes d’origine marocaine sans doute en service commandé », a soutenu l’association, soulignant que ces derniers « se livrent à de vaines batailles sur les réseaux sociaux où ils diffusent des informations fallacieuses, des images truquées pour tenter de tromper l’opinion internationale et vendre leur habituelle propagande ».
À cet effet, l’association des Amis de la RASD renouvelle solennellement son soutien à tous les membres de la diaspora sahraouie, devenus depuis 45 ans citoyens de la RASD, acteurs comme les Sahraouis réfugiés ou sous occupation illégale marocaine, de la lutte pour leur indépendance », a conclu Mme Villemont.
En effet, des centaines de manifestants se sont rassemblés samedi sur la « Place de la République » de Paris pour dénoncer l’agression marocaine contre des civils sahraouis à El-Guerguerat et appeler l’ONU à agir pour obliger le Maroc à se conformer au droit international.
Les manifestants ont exigé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité en vue d’accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental, promis par l’ONU depuis trois décennies.
Le rassemblement a été tenu à l’appel du Collectif des associations de la Communauté sahraouie en France et la Plateforme pour la Solidarité avec le peuple du Sahara occidental. La manifestation vient également en soutien aux 19 prisonniers politiques sahraouis de « Gdeim Izik » dans les prisons marocaines.
Pour rappel, les forces d’occupation marocaines ont violé le cessez-le-feu signé en 1991 avec le Front Polisario sous l’égide de l’ONU, en menant une agression militaire contre des civils sahraouis dans la région d’El-Guerguerat le 13 novembre dernier, une région considérée par l’ONU comme étant une région désarmée, suscitant de vives condamnations internationales.
M. Bendib

ARMÉE SAHRAOUIE
Bombardements intenses contre des positions marocaines
Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont poursuivi mardi leurs attaques ciblées contre des positions de l’armée d’occupation marocaine le long du mur de la honte, pour le dix-neuvième jour consécutif, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense sahraouie. La Défense sahraouie a précisé, dans son communiqué n° 19, que « les combattants sahraouis ont ciblé hier des positions de l’armée d’occupation marocaine avec des bombardements intenses contre des bases dans la région d’Anqab Al-Abed dans le secteur de Hawza, et des bombardements des sites de la zone de Tarf Lachibi dans le secteur de Hawza ». Les combattants de l’APLS ont également mené, selon la même source, « un bombardement qui a visé des positions de l’occupant dans la région d’Alfayeen dans le secteur d’Al-Forsiyeh et des bombardements dans la région de Tenushad dans le secteur de Mahbas ». Les combattants sahraouis ont ciblé un site marocain   dans la zone de Bin Zakka du secteur de Hawza et ils ont visé les forces ennemies au nord de Dirt dans le secteur de Hawza ». La Défense sahraouie a souligné que ces deux derniers jours  les combattants de l’APLS ont mené des attaques intenses visant des « retranchements de l’ennemi dans le secteur d’Al-Farisiya et des attaques contre la région d’Umm Adyan dans le secteur d’Al-Bagari ». Ils   ont également ciblé les forces d’occupation dans « la zone d’Alfayeen dans le secteur d’Al-Farsiyya, deux fois de suite ».Ces attaques « destructives » ont engendré des dégâts « considérables » matériels et humains dans les rangs des forces d’occupation marocaines, a conclu le communiqué.

Le dossier attend l’examen du Conseil de sécurité
Sur le plan diplomatique et alors que le secrétaire général de l’ONU s’enferme dans un étrange silence malgré les nombreux appels qui lui sont lancés de tous côtés, le  Conseil de Sécurité examinera, ce mois de décembre, la question du Sahara occidental. Le Conseil de sécurité est présidé, pour le mois de décembre, par l’Afrique du Sud, qui n’a cessé d’alerter l’Onu sur l’agression marocaine et la rupture du cessez-le-feu par le Maroc.
Le rapport du Conseil de sécurité a publié ses prévisions mensuelles sur les questions susceptibles d’être examinées par le Conseil de sécurité de l’ONU en décembre 2020 sous la présidence de l’Afrique du Sud et la question du Sahara occidental et ses développements  figure en bonne place de l’agenda, au grand dam  de l’inénarrable ambassadeur du Maroc  qui s’agite beaucoup  pour que le CS n’examine pas la question.
M. B.      

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