La diplomatie algérienne entame son plan d’action 2025 sur les chapeaux de roues. Nous assistons, courant de toute cette semaine, à un regain diplomatique soutenu. Àcommencer par notre mission diplomatique aux Nations unies qui préside, ce mois de janvier, aux destinées du Conseil de sécurité. Dans son agenda, l’Algérie dispose d’au moins trois priorités sur laquelle elle a la main. À savoir, la question palestinienne dans son espace arabe et moyen-oriental, la lutte contre le terroriste en Afrique et la réforme de l’ONU. Trois dossiers sur lesquels la mission algérienne dirigée par Bendjama devra batailler. C’est ainsi que ce maestro de la diplomatie algérienne à l’ONU a, dès la première réunion du CSNU qu’il a dirigée vendredi dernier, tapé fort sur la table nommant, comme il se doit d’être nommé, « le nettoyage ethnique » perpétré par l’entité sioniste contre un peuple désarmé et agressé dans ses territoires. Bendjama a mis le doigt sur le mal qu’il a marqué les esprits et, partant, acculé davantage les criminels de guerre, le miroitant en face le génocide sur lequel ils ont les mains entachées du sang de plus de 45.000 Palestiniens et de centaines de milliers de blessés. À l’ONU, nos diplomates vont devoir débourser beaucoup d’énergie et auront besoin d’encouragements pour faire triompher la cause du peuple palestinien. Tous les espoirs reposent sur les épaules de notre pays. La cause est avant tout palestinienne, mais l’indépendance de l’Etat palestinien revient à ramener la paix et la stabilité dans tous le Moyen-Orient qu’Israël cherche à enfoncer dans le chaos pour assouvir ses desseins expansionnistes. Autre dossier lourd, la lutte contre le terrorisme dont l’approche de notre pays a reçu tous les égards et toute la reconnaissance internationale. N’en déplaise à ses détracteurs, l’Algérie agit en maître du contre-terrorisme et en expert contre la radicalisation et qui, aujourd’hui, prêt à mettre toute son expérience à l’œuvre pour aider les africains à juguler ce fléau. Notamment au Sahel, où l’Algérie a fait ses preuves malgré l’ingratitude de certains égarés qui se sont mis sous la botte du régime marocain au détriment des intérêts des peuples de la région. Sous d’autres cieux, le chef de la diplomatie nationale, Ahmed Attaf a repris son bâton de pèlerin en Afrique. En envoyé du président Tebboune, il s’est rendu en République centrafricaine alors que sa collègue aux Affaires africaines, Mme Bakhta Selma Mansouri, elle, a été en République du Libéria. Qui y a-t-il derrière ce déploiement ? L’Algérie a une échéance importante à préparer : la Commission de l’UA procédera au renouvellement de sa direction lors du prochain sommet de l’organisation, prévu le 15 février à Addis-Abeba.
Farid Guellil