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AG DE L’ONU : Attaf dénonce le mépris opposé par Israël à la légalité internationale

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Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a consacré à la cause palestinienne l’essentiel de son allocution prononcée lors du débat général de l’Assemblée générale des Nations unies.
Ahmed Attaf a expliqué que la guerre génocidaire menée à Ghaza, son extension à la Cisjordanie et au Liban et l’escalade dans toute la région « n’auraient pas été possibles si la communauté internationale avait pris alors une position ferme imposant à l’occupation israélienne les mêmes sanctions et mesures coercitives imposées à d’autres, comme le prévoit la Charte de notre organisation dans son chapitre VII ». Il a appelé la communauté internationale à rapidement « mettre fin à l’enfer que subissent les peuples palestinien et libanais » et à « réfréner l’occupant israélien dans sa volonté de plonger le Moyen-Orient dans une spirale de crises, de conflits et de guerres interminables ». Ahmed Attaf a fait observer que le tournant très délicat et extrêmement dangereux dans lequel se trouve le monde, révèle l’impuissance du système de sécurité collective, le mépris opposé à la légalité internationale, l’exacerbation du phénomène de polarisation et l’absence du rôle du Conseil de sécurité. Il a souligné que la période que traverse la cause palestinienne « ne permet aucun retour en arrière et ne tolère aucune hésitation quant au soutien à apporter au projet national palestinien, ni aucun atermoiement ou ajournement dans le soutien à l’établissement de l’État palestinien indépendant et souverain comme solution juste, pérenne et définitive au conflit israélo-palestinien ». À ce propos, il a rappelé que le président Abdelmadjid Tebboune avait appelé, depuis la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, les organisations onusiennes à accélérer l’admission de plein droit de l’État de Palestine, et ce, dans une conjoncture moins tendue et moins tragique dans les territoires palestiniens occupés et dans le voisinage palestinien. Le ministre a souligné que « l’adhésion de plein droit de l’État de Palestine à notre organisation reste une étape cruciale pour préserver la solution à deux États, contrecarrer les manœuvres de l’occupation israélienne visant à la faire capoter, mais aussi pour préserver les constantes du règlement du conflit arabo-israélien et les fondements de la sécurité et de la stabilité dans la région ».

Décoloniser le Sahara occidental
Par ailleurs, concernant son voisinage régional, « l’Algérie demeure fermement convaincue de la nécessité d’un soutien international et d’une mobilisation mondiale face aux défis complexes auxquels sont confrontés les pays et les peuples de la région et aux enjeux qui pèsent sur l’ensemble de notre espace d’appartenance africaine », a fait savoir le ministre. Ahmed Attaf a réaffirmé la totale solidarité de l’Algérie avec l’ensemble des États et peuples de la région sahélo-saharienne, ainsi que sa ferme conviction que sa sécurité, sa stabilité et sa prospérité font partie intégrante de la sécurité, de la stabilité et de la prospérité de son voisinage et de son espace d’appartenance africaine. Dans ce contexte, le ministre est revenu sur les propos proférés par le représentant d’un État de cet espace, qui s’en est pris à l’Algérie « dans des termes infâmes qui ne siéent nullement à cette auguste assemblée et auxquels il ne convient pas de rétorquer par l’impulsivité langagière futile et de bas étage ».
« Mon pays ne répliquera qu’avec un langage courtois qui reflète sa loyauté fidèle et sincère à ses liens ancrés avec les pays et les peuples de la région, des liens qu’aucun facteur conjoncturel passager ni ceux qui l’attisent ne sauraient impacter ni ébranler », a assuré Ahmed Attaf. « Animée d’une volonté forte, l’Algérie a toujours eu la main tendue lorsque la conjoncture a exigé de traiter avec tous nos frères, en vue de construire un édifice sahélien jouissant de la paix, de la quiétude et de la prospérité », a-t-il rappelé. Le ministre a également évoqué « une décolonisation définitive, en tournant la dernière page de la colonisation au Sahara occidental », et, s’agissant de la Libye, « l’impérieuse nécessité de traiter rapidement la problématique des ingérences étrangères, qui consument les capacités de ce pays frère et attisent les conflits entre ses enfants ».
M. R.

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