La nécessité de prendre des dispositions et de mettre en place des mécanismes opérationnels à même de préserver le patrimoine bâti en pisé a été recommandé par les participants à une rencontre sur « la promotion de l’architecture et la construction en terre », tenue samedi à l’université d’Adrar.
Experts algériens et étrangers, des architectes et anthropologues, ont souligné la valeur historique du bâti en terre et en argile « reflétant le génie de l’homme », tout en mettant l’accent sur l’importance de la valorisation des matériaux de construction locaux, dont l’argile. Les intervenants, lors de cette rencontre, ont insisté sur la création d’ateliers et d’équipes versées dans ce domaine, et l’initiation des techniques de fabrication du pisé en coordination avec d’anciens maçons en vue de promouvoir l’architecture et la construction en terre. Les participants à la rencontre ont suggéré l’intégration de ce mode de construction en pisé dans la nomenclature des filières universitaires, la création d’une école en génie civile versée dans la construction en matériaux locaux, dont l’argile, la création d’un groupe de travail international pour coordonner les efforts et échanger les expériences sur les différentes qualités de terre à exploiter dans la construction pour une meilleure résistance aux conditions climatiques.La directrice du Centre algérien du patrimoine culturel bâti en argile, Yasmin Torki, a indiqué que cette rencontre a pour objectif notamment la sensibilisation des différents intervenants dans le domaine de l’architecture et la construction, à savoir bureaux d’études, architectes et étudiants, sur la nécessaire préservation et promotion du patrimoine bâti en argile et l’échange d’expériences dans ce domaine. Initiée par l’université d’Adrar, sous l’égide du ministère de la Culture, dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, cette rencontre de deux jours a donné lieu à l’animation, par des chercheurs et experts en patrimoine bâti en argile, afférentes notamment à « la stratégie algérienne pour la réhabilitation de la construction en argile », « les nouvelles recherches sur la construction en terre anti-sismique », « l’impact des produits industriels sur l’environnement » et « le développement des procédés de mélange entre matériaux de construction locaux et industriels ».
Les travaux de cette rencontre ont donné lieu également à la projection de films sur des chantiers de restauration d’anciennes bâtisses et monuments dans des pays arabes et du monde en général par l’utilisation des matériaux de construction locaux.
