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ADOPTÉ JEUDI EN CONSEIL DES MINISTRES : Ce que prévoit le plan d’action de l’Exécutif

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Le Plan d’action du Gouvernement, adopté jeudi lors de la réunion du Conseil des ministres, s’est focalisé sur la nécessité d’aller en urgence vers une « révision profonde des modes de gouvernance » et la « mise en place de nouvelles règles afin de mener à bien les politiques de développement et d’insuffler une dynamique interactive ».

Promotion de la pratique de la démocratie
Ainsi, sur le plan politique, il était surtout question de la promotion de la pratique de la démocratie réelle, dont le staff gouvernemental de Abdelaziz Djerrad aura, selon le communiqué ayant sanctionné les travaux de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à « garantir la liberté de réunion et de manifestation pacifique».
S’agissant de la liberté du ton et de l’expression, le document adopté prévoit un « soutien à la presse et les médias dans l’exercice de leur activité » où la liberté est garantie, dans le cadre du professionnalisme et du sens de responsabilité et de l’éthique, en plus de la régulation de la presse électronique et de la publicité, ajoute le texte.

La Santé, l’Éducation et la Culture
Concernant le volet social et humain, le Plan de travail de l’Exécutif lui accorde une importance capitale à travers l’élaboration d’un programme intégré ayant pour but la réforme et le redressement des systèmes de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Formation et l’Enseignement professionnels.
La promotion des secteurs de la Santé et de la Culture, le soutien de l’éducation physique à tous les niveaux, l’adoption d’une politique d’augmentation du pouvoir d’achat, et la prise en charge des catégories vulnérables, ainsi que la révision de la politique de l’accès au logement, dont la priorité sera désormais accordée aux citoyens à revenu limité, en plus d’un intérêt particulier porté aux régions enclavées ne disposant pas des services essentiels, figurent aussi dans le Plan d’action du gouvernement.
Appui au pouvoir d’achat du citoyen
Il faut rappeler, concernant l’appui du pouvoir d’achat, qu’il a été décidé l’exonération des taxes IRG des salaires inférieurs à 30 000 DA pour améliorer le pouvoir d’achat qui a connu une baisse remarquable ayant provoqué la disparition de la couche moyenne dans la société algérienne. À propos de la politique à adopter au profit de la jeunesse, le Plan d’action du Gouvernement accorde une priorité cruciale à cette catégorie majoritaire de la société, dont la feuille de route est axée sur un plan national quinquennal 2020-2024 afin, enchaîne la même source, de lui permettre de contribuer efficacement au processus de l’édification de la nouvelle République, dans tous les domaines.

Une politique étrangère proactive
À propos de la politique étrangère, le Plan d’action du gouvernement prévoit une politique agissante et proactive sous-tendue par une diplomatie plus efficiente qui favorise le dialogue dans le règlement des conflits et accorde un intérêt particulier à l’Afrique ainsi qu’à la communauté algérienne établie à l’étranger et à son implication dans le processus du Renouveau national », poursuit le communiqué de la Présidence. En se référant toujours au texte, il est également prévu la mise en œuvre de plusieurs mécanismes, essentiellement la réforme du système  électoral, l’opérationnalisation de mécanismes innovants de réforme financière et fiscale et l’assurance des opérateurs économiques les plus affectés par les choix inappropriés en matière de gestion des affaires économiques.
Le plan en question est fondé sur « la triptyque d’un renouvellement économique basé sur la sécurité alimentaire, la transition énergétique et l’économie numérique », selon le même communiqué.

Une cartographie nationale d’investissement
Il a été également fait état, dans le même texte, de la mise en place d’une « cartographie nationale d’investissement » à travers l’ouverture de nouveaux espaces dédiés au foncier industriel, particulièrement dans les Hauts Plateaux et le Sud. À ce propos, M. Tebboune a exhorté le gouvernement à ce que la priorité absolue soit donnée à la transformation des matières premières nationales au lieu de leur exportation systématique en brut pour créer des richesses et des postes d’emplois et l’encouragement des projets d’industries manufacturières par un financement pouvant atteindre 90%. Ces derniers bénéficieront de la priorité dans l’octroi du foncier agricole, tout en insistant, par ailleurs, sur une répartition équitable du développement au niveau national. Il a également instruit, d’une part, le gouvernement d’encourager les entreprises aptes à créer de l’emploi à travers des avantages fiscaux à même de les inciter à contribuer à l’absorption du chômage comme il a ordonné, d’autre part, la révision du système fiscal à travers l’accélération de sa numérisation, qui doit s’étendre à l’administration des Douanes. « Ceci devra contribuer à éradiquer les fléaux de l’évasion fiscale et de la contrebande, qui « gangrènent l’économie nationale, alimentent les pratiques de corruptions et maintiennent notre dépendance à la rente pétrolière », lit-on encore dans le communiqué de la Présidence.

Importer qualité
Outre la lutte contre l’évasion fiscale, le chef de l’État a lancé, une nouvelle fois, un appel à ses ministres les sommant à « intensifier le contrôle de l’importation des produits contrefaits à travers la mise en place de laboratoires polytechniques modernes au niveau de tous les accès du pays, en vue, a-t-il indiqué, d’assurer de la qualité et de la conformité de produits importés, notamment ceux destinés à la consommation ou à l’utilisation dans le secteur de la construction. Dans le même contexte, Tebboune a instruit le ministre du Commerce d’interdire l’importation des viandes séchées. Il est donc question d’opérationnaliser des mécanismes innovants de réforme financière et fiscale et à rassurer les opérateurs économiques les plus affectés par les choix inappropriés, en matière de gestion des affaires économiques.

Cap maintenu sur la modernisation de l’ANP
Sur le plan sécuritaire et de la défense nationale, « le Gouvernement s’attelle, à l’intensification des efforts de modernisation de l’Armée, de consolidation de sa professionnalisation, de renforcement de ses capacités en matière de cyber-défense outre le développement de l’industrie militaire », précise la même source. Quant aux objectifs assignés, il s’agit surtout, explique le document, de « garantir une constante disponibilité opérationnelle face aux menaces externes, la poursuite de la lutte contre les résidus du terrorisme et du crime organisé et la contribution efficace à la prise en charge médicale des populations des zones enclavées, notamment dans les Hauts Plateaux et le Sud ».
B. O.

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