Les États-Unis ont recouru à leur droit de veto au Conseil de sécurité pour rejeter le projet de résolution présenté par l’Algérie, au nom du groupe arabe, de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), au nom du mouvement des pays non-alignés et d’innombrable autres pays épris de paix, recommandant à l’Assemblée générale l’admission de l’État de Palestine comme membre à part entière de l’Organisation des Nations unies.
Sans le vote négatif des Etats-Unis, le Conseil de sécurité aurait accepté l’adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière de l’ONU. En effet, le texte a recueilli 12 votes pour (dont la France), le Royaume-Uni et la Suisse ont exprimé leur refus d’approuver le projet de résolution en s’abstenant, alors que les États-Unis par leur veto ont fait échouer le processus d’entrée de la Palestine au sein de l’ONU, comme membre à part entière. Pour l’Algérie, ce n’est que partie remise. « Les efforts de l’Algérie ne s’arrêteront pas tant que l’État de Palestine ne deviendra pas membre à part entière des Nations unies », a affirmé, après le veto américain, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, cité par Russia Today. Le fait de ne pas adopter la résolution sur l’adhésion de la Palestine ne brisera pas notre volonté ni ne mettra en échec notre détermination, a-t-il fait savoir, promettant un retour avec plus de force et d’élan, soutenu par la légitimité de l’Assemblée générale et un soutien plus large des membres des Nations unies à l’adhésion à part entière de la Palestine. Amar Bendjama estime que « le soutien massif à la mise en œuvre de l’État de Palestine envoie un message très clair : l’État de Palestine mérite la place qui lui revient parmi les membres des Nations unies. » Jeudi soir, la présidence palestinienne a condamné dans les termes les plus fermes l’usage par les États-Unis de leur veto au Conseil de sécurité. Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vasily Nebenzia, a également déclaré que Washington avait démontré sa véritable position à l’égard des Palestiniens. Peu avant le vote, Amar Bendjama avait tenu à préciser que la Palestine remplit tous les critères d’admission à l’ONU tels que définis par les pères fondateurs dans la Charte de l’ONU, contrairement aux allégations du représentant des États-Unis qui a voulu justifier le véto de son pays, qui ne peut s’expliquer que par leur alliance avec l’entité sioniste et contre la lutte du peuple palestinien.
La « riposte » de l’entité sioniste
Quelques heures après le véto américain contre l’admission de la Palestine comme membre à part entière de l’ONU, l’entité sioniste, selon les médias occidentaux, a prétendu avoir riposté à l’attaque iranienne du 14 avril. L’Iran a nié toute attaque et a fait savoir que le bruit des explosions à Ispahan était dû à l’activation du système de défense aérienne iranienne. Les médias iraniens, cités par Russia Today, ont rapporté que les défenses iraniennes ont abattu 3 drones, qu’aucune installation nucléaire n’a été attaquée et que les installations nucléaires de la province d’Ispahan bénéficient d’une sécurité totale. Le Conseil suprême de sécurité nationale iranien a également confirmé que le pays n’était exposé à aucune attaque de missiles extérieurs. L’Iran a affirmé que l’attaque ne venait pas de l’extérieur du pays, suggérant que l’entité sioniste a eu recours à l’activation de ses instruments internes pour mener une opération de sabotage en Iran au moyen d’un nombre limité de drones. Quoi qu’il en soit, l’attaque limitée de sabotage avec des drones sur Ispahan, lancée par l’entité sioniste, hier à à l’aube a provoqué, selon Al Mayadeen, une grande vague de dérision parmi les utilisateurs des médias sociaux en Iran, car elle a été considérée comme une réponse insignifiante aux près de 300 missiles et drones que l’Iran a lancés la semaine dernière vers la Palestine occupée. Le journal américain « The New York Times », cité par El Mayadeen, a confirmé que tandis que les Iraniens échangeaient des blagues et des publications sarcastiques sur l’ampleur de l’attaque de sabotage, les responsables sionistes ont qualifié l’attaque de faible.
M’hamed Rebah