La baisse significative des cas d’infection à la pandémie du Covid-19 ainsi que l’absence de mortalité et de cas en réanimation depuis plusieurs semaines en Algérie laisse penser que le pire est loin derrière.
Se basant sur ces données, Abdelatif Benkroauda qui est spécialiste de maladies infectieuses au CHU d’Oran a affirmé dans une déclaration accordée à la presse que l’Algérie est sortie de la zone orange et a franchi désormais la zone verte au moment où de nombreux pays sont toujours confrontés à des vagues virulentes de cette pandémie. En effet, contrairement à beaucoup de pays où le nombre de cas continue d’osciller la barre des 100, l’Algérie enregistre des chiffres très bas à savoir pas plus de 15 cas positifs par jour, a souligné le même spécialiste qui explique que cette situation lui a permis de figurer dans la liste des pays qui connaissent une stabilité épidémiologique et où les voyants sont au vert. De ce qui est des raisons de cette diminution de contamination, Benkraoudi estime que cela est dû entre autre à la baisse de la virulence du virus qui ne mute plus avec la même vitesse de celle d’avant, mais aussi, a-t-il précisé, à l’immunité collective qu’a pu obtenir l’Algérie et ce en dépit du fait que l’objectif de la campagne de vaccination n’ait pas pu être atteint.
« La vigilance reste de mise»
Malgré la stabilité de la situation, le spécialiste a estimé, par ailleurs, qu’il est toujours nécessaire de maintenir la vigilance afin de préserver cette accalmie. Il a dans ce contexte insisté à ne pas abandonner les mesures préventives et de surtout reprendre les opérations de vaccination notamment pour les personnes vulnérables et les malades chroniques ayant besoin de renforcer leur immunité.
Dans le même cadre d’idées, Benkraoudi rappelle qu’on est à la veille de la saison de froid qui est généralement marquée par la propagation de virus à l’origine de grippes et de symptômes ressemblant à ceux provoqués par le Covid-19. D’ailleurs, a-t-il indiqué, beaucoup de pays en Europe notamment enregistrent en ce moment de nouvelles vagues de la pandémie du Covid-19 en raison d’une hausse des cas de contamination. Une situation qui risque, a-t-il prévenu, de ne pas épargner l’Algérie rappelant des expériences précédentes où les nouvelles vagues sont enregistrées de 40 à 60 jours après celles des pays d’Europe. Ce pourquoi, insiste encore le même spécialiste, il faudrait encourager la population surtout les personnes âgées de 60 ans et plus à recevoir la troisiéme dose du vaccin. L’unique manière de renforcer le système immunitaire et faire face aux mutations du virus durant la saison hivernale.
Ania Nch