Accueil ACTUALITÉ Aboudjerra Soltani déjà dans l’après-17 avril prochain…

Aboudjerra Soltani déjà dans l’après-17 avril prochain…

0

Au lendemain du rappel aux fonctions d’État des deux anciens Chefs de gouvernement et chefs des deux formations politiques de l’Alliance présidentielle, Ahmed Ouyahia, comme chef de cabinet à la présidence de la République et l’ex-SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, comme conseiller personnel du président-candidat, Abdelaziz Bouteflika, l’ancien président du MSP rend publique une déclaration écrite.

En effet, dans une longue lettre, dont nous détenons une copie, Aboudjerra Soltani analyse la situation politique et la crise multidimensionnelle qui frappe le pays, aborde le retour d’Ouyahia et de Belkhadem et, enfin, propose des solutions. Soltani, qui distingue cinq courants sur la scène politique, à la veille de la présidentielle, qui sont, selon lui, celui du «soutien», sous le prétexte de la stabilité et de la continuité, celui du «boycott» avec l’argument que le jeu est fermé et ses principes ne sont pas respectés aux côtés de ceux qui appellent notamment à «l’alternative», mais aussi les partisans de la période de «transition» et encore ceux, sous un slogan révolutionnaire, plaidant pour «l’arrêt du processus électoral», dit avoir du respect à chacune des options, vu que ces dernières sont à base de l’intérêt de la nation qui s’articulent évidemment sur deux principales idées, à savoir, faire barrage à toute forme de violence politique et bloquer toute issue qui mène vers l’intervention et l’ingérence étrangère, tout en argumentant que la seconde probabilité menace la stabilité et la cohésion nationale. Pour le rédacteur du document, toutes ces différences d’option, convergent en elles-mêmes, et constituent un «consensus national», dans cet ordre d’idées, il dira: «Malheureusement, un tel consensus national n’est pas le bienvenu d’une volonté politique réelle d’ouvrir le jeu démocratique en toute transparence», regrette l’ex-président du Mouvement pour la paix et la société. Par ailleurs, cet islamiste, issu de l’Alliance présidentielle, semble se plaindre de la nomination de ses deux anciens copains de la même Alliance, sinon comment expliquer cette sortie au lendemain de la nomination et son silence observé, ainsi que ses positions ambiguës après tant de polémiques suscitées notamment sur des différends de tailles politiques entre lui et le nouveau président du parti ?
Ou bien, comment interpréter son message quand il dira : «Deux partis politiques en alliance ne peuvent construire une nation du volume d’Algérie», prévient-il, en faisant allusion au FLN et au RND. En attaquant et critiquant ces derniers sans citer leurs noms, l’ancien ministre, sous Bouteflika, les accusent de «machines électorales» et de «sans parcours militantistes», qui attendent que les rendez-vous électoraux pour s’«approprier des acquis de ceux qui se sont sacrifiés pour ce pays», accuse-t-il. Enfin, Aboudjerra Soltani prévient en conclusion de son analyse quatre dangers qui peuvent se produire dans le cadre du changement en l’absence d’ouvertures démocratique et politique. Entre autres, la répression des libertés, pendant des manifestations pacifiques, peut mener vers une dissidence populaire, violente et non contrôlable.
Adel Boucherguine

Article précédentMoussa Touati appelle les boycotteurs à la sagesse
Article suivantGhardaïa continue de brûler