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Abdelhafid Milat, président du CNES : « L’Université est le poumon de l’activité politique »

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Félicitant les étudiants d’avoir tenu leur mot d’ordre de mobilisation dans le cadre du mouvement populaire pacifique entamé le 22 février dernier, et ce malgré le Ramadhan, le président du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), Abdelhafid Milat, a rappelé que l’Uiversité est le poumon de l’activité politique de tout pays.
En effet, contacté, hier, à l’occasion du 11e mardi de marche des étudiants qui coïncide avec le deuxième jour de Ramadhan et qui a connu, comme à chaque fois, une mobilisation importante, notamment à Alger, Abdelhafid Milat a exprimé sa satisfaction de voir que la mobilisation estudiantine ne faiblit pas.
«L’Université a toujours été le poumon de l’activité politique », a-t-il dit à ce propos, soulignant que ce qui se passe en Algérie en est l’exemple. « Malgré le Ramadhan et le retour de certains étudiants résidants chez eux, la marche a bien eu lieu et reste maintenue », a-t-il poursuivi. Réitérant son soutien à la mobilisation des étudiants chaque mardi, Milat a cependant regretté le maintien du mouvement de grève dans certaines universités. Il a indiqué, à ce sujet, que les assemblées générales des universités qui étaient en grève depuis le début du deuxième semestre ont tranché en début de semaine pour le maintien de cette action, estimant que l’arrêt des cours « se répercutera négativement et directement sur l’avenir des étudiants ».
Dans le même cadre d’idées, le président du CNES a fait état de trois situations auxquelles l’Université algérienne est aujourd’hui confrontée. Il a cité, premièrement, les universités qui n’ont pas été touchées par la grève, et qui n’ont donc aucun problème qui se pose à leur niveau. Deuxièmement, les universités qui ont observé une grève quelques jours pour la geler par la suite. Dans ce cas, Milat a expliqué qu’il n’y a pas de problèmes qui se posent à ce niveau aussi, en indiquant « parce qu’il n’y a pas de grands retards à rattraper» a-t-il affirmé. La situation est cependant plus compliquée chez les universités où la grève a été suivie jusqu’à 100%, a-t-il révélé, signalant que ce sont les grandes universités du pays qui sont concernées.
«Les étudiants n’ont eu aucun cours durant le deuxième semestre, ce qui fait que leur récupération sera impossible», dira-t-il avant d’appeler le ministère de l’Enseignement supérieur à trouver la solution adéquate pour régler ce problème. Milat a proposé, à cet effet, de décaler ce deuxième semestre au mois de septembre prochain. Pour ce qui est, par ailleurs, du vendredi prochain, le 12ème vendredi de la mobilisation populaire pacifique, le président du CNES est convaincu que cette « mobilisation continuera et restera plus forte » a-t-il affirmé.
« Ce sera le premier vendredi durant le Ramadhan, nous ne savons pas comment elle va être organisée », ce qui est sûr, poursuit-il, « c’est que la mobilisation va se maintenir et se réaffirmer »a-t-il déclaré. Selon Abdelhafidh Milat, les revendications populaires ne sont toujours pas satisfaites, car le peuple demande le départ du reste des «B», mais ne cesse d’exprimer surtout son refus de la tenue de l’élection présidentielle le 4 juillet prochain.
Ania Nait Chalal

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