Chargé pour une seconde fois de diriger la campagne électorale du président sortant, Abdelmalek Sellal multiplie les sorties médiatiques pour mobiliser le plus grand nombre d’électeurs en faveur du candidat Bouteflika.
Après sa rencontre avec les moudjahidine, l’Ugta, le patronat, l’Unpa et l’UNFA, Sellal a regroupé l’ensemble des directeurs de campagne au niveau des 48 wilayas pour donner ses instructions quant à la démarche à suivre au cours des prochains jours, qui marqueront le début officiel de la campagne électorale.
En ce sens, appelant ces derniers à « respecter tous les candidats, s’en tenir aux lois de l’état et à ne pas verser dans des polémiques qui ne servent pas le pays », Sellal s’est montré confiant en affirmant qu’ils peuvent réaliser le rêve du Président. Après avoir mis en avant l’importance de « mener une campagne électorale au niveau des wilayas qui soit à la hauteur de la réputation et du parcours du candidat Bouteflika », Sellal a rappelé les réalisations du président Bouteflika, notamment l’édification des fondements de l’état, les droits de la femme, la paix et la réconciliation nationale, l’enseignement supérieur, la formation professionnelle, l’habitat et les réformes politiques et économiques ayant consolidé la puissance de l’Algérie au double plan, régional et international. Selon ses dires, « après avoir bâti nos infrastructures de base et réduit les secousses sociales grâce à ses multiples efforts, aujourd’hui il a encore une fois répondu à l’appel afin d’approfondir encore les réformes politiques et économiques du pays ». « Ces réformes sont indispensables. Certains disent qu’il est malade (Le président Bouteflika, ndlr) et il ne peut livrer un bilan. Ahmed Ouyahia le fera à sa place en présentant la semaine prochaine la déclaration de politique générale du gouvernement », a argumenté l’homme de confiance de Bouteflika.
Toujours aussi diplomatique, l’ancien Premier ministre a répondu à Abderrezak Makri (président du MSP) qui a appelé Bouteflika de renoncer à sa candidature pour un 5e mandat. Alors que le programme de Makri s’intitule le «rêve algérien », Sellal a répondu en usant de ces termes en disant : « Le candidat va concrétiser son rêve. Et comme l’a dit l’Américain (le président Obama), « Yes, we can ! » (Oui, nous pouvons !) Nous en sommes capables et nous sommes prêts à l’accompagner parce qu’il est en mesure d’assumer sa responsabilité (…) ».
« L’Algérie vit une période sensible et doit connaître un autre développement. Nous avons obtenu plus de signatures qu’en 2014, des millions. C’est la preuve de l’acceptation générale de notre candidat », a-t-il ajouté.
« Aucun citoyen n’a été obligé de signer pour Bouteflika »
S’agissant de l’opération de collecte des signatures au profit du candidat Bouteflika, le directeur de campagne a fait savoir que les signatures ont dépassé les chiffres réalisés en 2014″, mettant en avant « l’engouement de toutes les franges du peuple algérien, les partis de l’Alliance présidentielle en sus de 20 autres formations politiques soutenant Bouteflika ». à ce propos, l’ancien Premier ministre a affirmé qu' »aucun citoyen n’a été obligé de signer ces formulaires », relevant que « cette opération a été accueillie favorablement, ce qui présage d’une participation positive à la prochaine présidentielle ». La Conférence du consensus national que M. Bouteflika compte organiser, s’il est élu, sera « ouverte à toutes les parties afin de sortir avec des réformes consensuelles », a soutenu Sellal.
Lamia Boufassa