Accueil Edito À l’État de montrer ses muscles !

À l’État de montrer ses muscles !

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L’Algérie prête une attention particulière à ce qui se passe au-delà de nos frontières pour prévenir les menaces potentielles dirigées contre la sécurité et la stabilité du pays. Mais le front extérieur ne doit pas nous faire oublier les soucis internes. Ceci dans l’absolu. Dans les faits, combattre les fléaux sociaux n’est pas de trop. Aujourd’hui, il y a une recrudescence préoccupante de la violence dans l’espace public et l’environnement social. Faut-il s’inquiéter outre mesure ? On est tenté de dire qu’il y a le feu. Les services de sécurité sont sur tous les fronts. Ils accomplissement un travail exceptionnel. Ceci dit, la situation exige plus de fermeté à l’égard de tous ces individus et groupes d’individus, fauteurs de troubles. L’État doit marquer fortement sa présence. La situation ne doit en aucun cas lui échapper. La loi existe, il suffit de l’appliquer dans toute sa rigueur. En effet, la violence est presque partout. Et violence rime forcément avec menace et insécurité. Dans la rue, les cités, les transports, les stades… Même l’accident de chute d’un bus dans l’Oued El-Harrach aurait pu avoir une situation d’insécurité comme conséquence. C’est le cas, puisque les voyageurs ont en ras-le-bol de vivre constamment la peur dans le ventre à bord des transports en commun. À noter ici qu’il n’est pas question de remuer le couteau dans la plaie. Pour différentes raisons, dont la plus importante est l’obligation de laisser l’enquête judiciaire suivre son cours normal. Mais la résurgence des accidents par bus ne doit pas être non plus l’arbre qui cache la forêt. Il est vrai que les chauffards sèment l’épouvante. Mais de façon générale, il faut admettre que les espaces publics sont le théâtre de divers faits d’insécurité et de violence. Le cas du sexagénaire agressé à Aïn-Fekroun a choqué l’opinion publique. Pendant ce temps, les gangs de quartiers, armés de sabres, de haches et de gourdins, répandent la terreur parmi les gens. Les services de sécurité ont tellement opéré qu’il est difficile de quantifier toutes les affaires élucidées. N’empêche, les malfrats qui règnent en maîtres dans les cités redoublent de férocité. Agressions à l’arme blanche, batailles rangées, rapts, vols à main armée, harcèlements… De surcroit, et c’est peut-être même curieux comme observation, les faits se déroulent en plein jour et à visage découvert. Les actes délictueux ne sont pas commis forcément par des voyous, des repris de justice ou des individus sous l’emprise de psychotropes. À Béjaïa, par exemple, une femme aurait poignardé à mort un chauffeur de bus. Allons élucider le mystère ! Par ailleurs, il faut souligner le remarquable concours des citoyens qui sont de plus en plus nombreux à signaler les cas de violence. C’est dire que la mission n’incombe pas qu’aux seuls services de sécurité. C’est aussi le rôle, par exemple, de la société civile. Sinon à quoi serviraient toutes les 120.000 entités recensées dans le pays ? Il faut les faire faire !
Farid Guellil

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