Plusieurs petites communes et cités enclavées souffrent du manque en infrastructures éducatives, notamment dans les cycles moyen et secondaire, et ce, malgré les importants budgets accordés chaque année au secteur de l’Éducation. Des insuffisances sont enregistrées par rapport aux moyens de transport, scolaire dans certaines wilayas. En effet, c’est une réalité qui oblige des milliers d’enfants à se déplacer hors de leurs localités pour rejoindre leurs salles de classe. Ce qui n’est pas à la portée de tous, en l’absence notamment de moyens de transport.
Pour répondre à ce problème, qui refait surface chaque année, le coordinateur du SNAPEST, Meziane Meriane a souligné, hier, au Forum du Courrier d’Algérie que «c’est aux Assemblées communales de s’occuper du transport scolaire, surtout pour les écoliers du primaire.» Il fait état: « En 2017, on voyait des élèves sur des bennes des tracteurs, sur des camions et je ne sais pas quoi pour rejoindre leurs établissements, c’est malheureux.» Il insiste : «Ça relève de l’Assemblée populaire communale (APC) de prendre en charge le transport scolaire, il y a certaines communes qui le font et d’autres qui ne sont pas capables de l’assurer. C’est pour cela que je dirai que l’éducation de nos enfants est l’affaire de tous ; les associations des parents d’élèves, la commune et tout le monde doivent conjuguer leurs efforts pour trouver des solutions adéquates pour résoudre certains problèmes de transport scolaire. On ne doit pas laisser nos enfants traverser une rivière, avec tous les risques de voir ces enfants mourir dans la route, donc, il faut les prendre en charge et la société doit se réveiller», a-t-il indiqué.
Pour ce qui est d’autres problèmes et absences des moyens et infrastructures éducatives, le conférencier a affirmé que : «tous les soucis : le transport scolaire, la restauration, le chauffage et la climatisation, on peut les englober dans l’environnement pédagogique. Si l’enfant n’aura rien du tout à l’école, vous croyez que ses résultats seront probants en fin d’année. Aussi s’il aura le ventre vide dans l’après-midi, il ne peut et ne pourra jamais être bien concentré en classe. Vous savez, le produit alimentaire existe, mais il n’y a pas de traiteur, souvent les femmes de ménage s’occupent de la cantine. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi on attribue la charge à une femme de ménage pour cuisiner. C’est un problème d’avoir le courage de dire que j’ai besoin d’un cuisinier spécialisé et non pas d’une femme de ménage qui va à la cantine pour cuisiner. Tous ces moyens manquants rendent très difficile d’arriver à un enseignement de qualité.»
B.M.W.