Le MSP rencontrera prochainement des personnalités nationales : Un nouveau test pour Makri

Passée la fête religieuse de l’Aïd El-Adha, Le Mouvement pour la société de la paix (MSP) projette une nouvelle phase pour mobiliser autour de son projet politique. Des rencontres avec plusieurs personnalités nationales, issues de la classe politique ainsi que des organisations syndicales et des associations. Cette énième tentative de ralliement sera-t-elle suffisante pour créer «le Consensus national» comme le souhaitait Abderrazak Makri, pour qui cette nouvelle démarche sera un nouveau test ? Depuis l’échec de ses rencontres,entamées depuis le début de l’été, avec plusieurs responsables de formations politiques en vue de faire valoir l’idée d’« un consensus national» en perspective des présidentielles prochaines, Abderrazak Makri, président du MSP – qui se veut la première force d’opposition au parlement – a, à cœur de prouver qu’il est capable de convaincre avec son initiative. Son appel à l’institution militaire à s’ingérer dans les affaires politiques lui avait attiré une foudre de critiques. Mais, cette fois, c’est sur les personnalités les plus en vue sur la scène nationale et médiatique que compte le MSP. Pour le secrétaire du parti chargé des affaires politiques et économiques, Farouk Tifour, le MSP tient à ce que toutes les parties prenantes de la société civile ainsi que les personnalités nationales soient impliquées dans le débat sur son initiative politique.
«Le consensus national est l’unique issue pour le pays pour surpasser cette impasse qu’il traverse. Le MSP travaille, à travers la mobilisation des citoyens, à trouver une solution aux crises politique, économique et sociale, dont l’existence est reconnue même pas le pouvoir», estime le cadre du parti. Ainsi, pas question pour autant au MSP de se faire oublier dans la masse des autres initiatives des partis concurrents, qui risquaient de lui faire de l’ombre. En clair, la concrétisation du «consensus national» ne saurait se faire sans «le grand et plus important parti», c’est-à-dire, le MSP. À noter que rien n’est encore connu sur l’identité de ces personnalités nationales ou les dates des rencontres.
Le MSP promet, tout de même, que cette nouvelle série de rencontres ne sera pas la dernière. La direction du parti devrait se réunir cette semaine pour faire « un bilan préliminaire » et décider de la suite. Le mot d’ordre reste le même : aboutir à une période de transition démocratique à partir de 2019. Pour rappel, depuis le lancement de son initiative politique, le MSP a rencontré, à tour de rôle, les chefs des plus importants partis politiques, au gouvernement et à l’opposition, dont Djamel Ould Abbès, SG du FLN, Ahmed Ouyahia, SG du RND, le secrétaire national du FFS et les autres membres du présidium, jusqu’aux partis de la même ligne politique. Seule exception, la SG du parti des travailleurs (PT) qui a décliné l’invitation pour une visite de la délégation du MSP, en soulignant, lors d’une conférence de presse que son projet d’une « Assemblée constituante » n’a rien à voir avec le « consensus national » de Makri.
Hamid Mecheri