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Vente illégale de moutons dans les quartiers populaires : Les riverains exaspérés par la «bédouinisation»

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On aura tout vu à Alger, même des moutons dans les métros : oui, oui, c’est vu et pris en photo même. Les riverains sont exaspérés par la «bédouinisation» ; d’ailleurs à Hussein dey, un sit-in a été improvisé pour dénoncer cette situation.

Les Algériens vont célébrer l’Aïd El Adha dans deux jours. Toutefois, beaucoup de familles, dans l’algérois, ne savent toujours pas si elles peuvent se permettre d’acheter un mouton vu la cherté des prix, notamment, dans les points de vente illégaux (marché noir). Les revendeurs de moutons envahissent la capitale avec leur prix exorbitant, allant de 35 000 jusqu’à 70 000 DA, et cela malgré les mesures prises par l’État, dont l’aménagement de 105 points de vente de moutons à travers la wilaya d’Alger.
Cette année, le rituel du sacrifice, la variété et surtout le prix des moutons disponibles sur le marché en sont la principale cause de l’augmentation des prix. Un petit tour dans les différents points de vente dans des quartiers de la capitale nous donne un aperçu sur le marché en cette période de fête. Premier constat : les prix sont légèrement plus élevés en comparaison par rapport à l’année dernière. Dans le quartier populaire de la commune de la Casbah, plus précisément dans le fameux marché de Ali Amar, «ex- Randon», plus connu sous le nom de «Djamae lihoud» un revendeur assis sur un banc au milieu de son enclos devant la mosquée nous dit : «Généralement, en cette période, je vends entre 40 et 50 bêtes. J’essaye de satisfaire la demande en proposant des moutons entre 35 000 et 70 000DA». Poursuivant, il ajoute que «même si mes moutons ne plaisent pas à certains à cause des prix flambants, mais l’arrangement que je fais pour mes clients dont la plupart sont des voisins, leur facilite le paiement durant plusieurs mois, pour vivre la joie de l’Aïd et du sacrifice». La grande majorité des familles algéroises attendent les derniers jours précédant la fête pour acquérir leurs moutons au marché, à cause de leur pouvoir d’achat qui est devenu bien maigre avec les dépenses du Ramadhan, et celles des vacances, ainsi qu’au défaut d’espace où les mettre. «Beaucoup de mes clients n’ont pas de grands espaces pour mettre leurs moutons, donc ils achètent à la dernière minute, ou bien ils les achètent à l’avance, mais je les garde jusqu’à la veille de la fête.» explique Mohamed.
Lilia Sahed

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