Dans exactement trois semaines, les enfants reprennent le chemin de l’école, avec de nouvelles classes, de nouveaux professeurs…mais aussi et surtout de nouvelles fournitures scolaires.
Cette année, la rentrée scolaire intervient quelques jours seulement après la fête de l’Aid El Adha. Ainsi, la majorité des parents Algériens auront du mal à faire face aux différents achats que nécessite cette rentrée, c’est pour cela qu’une très large majorité des algériens entament les achats de rentrée scolaire dès le mois d’août à la recherche de meilleurs prix.
Les grands magasins, les marchés populaires, les places publiques, et même les trottoirs de certains quartiers sont investis par les vendeurs clandestins d’articles scolaires pour faire profiter aux familles «de bonnes affaires». Lors d’une tournée faite, samedi dans différentes librairies de la capitale, et pointant les yeux sur le rayon des fournitures scolaires du magasin Techno Stationry, situé à Rue Larbi Ben M’Hidi, l’image d’une maman accompagnée de sa fille se plaignant de la cherté des prix des articles scolaires saute aux yeux.
«Les fournitures scolaires sont de plus en plus chères chaque année avec des prix qui flambent. Imaginez vous, un cahier de 96 pages est cédé à 40 DA alors que ma fille de 3eme année primaire a besoin de quatre au minimum», témoigne cette dame d’un certain âge. C’est-à-dire, à comprendre par là, un cahier de dessin à 30 DA, un cahier de travaux pratiques, des feuilles de dessin blanche et couleur, du papier gommé et d’une trousse qui coûte entre 160 et 300 DA, un crayon noir à 15 DA, un taille-crayon à 15 DA, une gomme à 20 DA, deux stylos dont l’unité est cédée à 15 DA, des ciseaux à 70 DA, une règle à 20 DA, un effaceur à 80 DA, de la pâte à modeler à 60 DA, une boîte de 12 crayons de couleur et une boîte de peinture. Il lui faut également, une ardoise blanche, des feuilles de dessin, du papier gommé, six protège-cahiers, des étiquettes et bien entendu un cartable et un tablier. Soit un coût moyen de 2 000 DA. Pas uniquemement, puisque la maman rappele le besoin d’un cartable à partir de 1 500 DA et un tablier entre 600 et 1 000 DA, ce qui fera un total de près de 4 100 DA et cela sans compter les livres pour 2500 DA. En tout état de cause, la prochaine rentrée s’annonce ruinante pour les bourses des parents. D’autant plus que l’on est à la veille d’une fête toute aussi dépensière aux foyers.
Lilia Sahed