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La crise politico-sécuritaire en Libye perdure et menace la région maghrébine entière : Fayez Serradj se rend au Tchad

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Sur invitation libyenne, Idriss Déby effectuera une visite officielle à Tripoli, prochainement après avoir rencontré mercredi dernier, le président du Conseil présidentiel de l’État libyen Fayez Serradj, en visite à N’Djamena, Tchad. Le déplacement du chef de l’exécutif libyen a coïncidé, au lendemain de ses rencontres, dans la capitale libyenne, avec le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian lundi dernier et le lendemain avec la ministre italienne de la défense Elisabetta Trenta.

Dans la capitale tchadienne, les deux hommes, Idriss Déby et Fayez Serradj ont eu des entretiens élargis à leurs délégations respectives, avant qu’ils soient en tête à tête sur les questions bilatérales, outre notamment la situation politique et sécuritaire en Libye et «ses conséquences sur le Sahel en général, et les pays voisins de la Libye en particulier », selon le communiqué du ministère tchadien des Affaires étrangères. Les deux hommes ont exprimé, à cette occasion, dans leurs déclarations respectives, leurs préoccupations face à l’absence de progrès dans le processus de transition politique en Libye, tout en mettant l’accent sur «la nécessité d’une sortie rapide de crise» dans l’intérêt du peuple libyen, qui doit être, ont-il affirmé «au-dessus de toutes autres considérations partisanes». Face à la menace terroriste grandissante et les multiples défis que posent les trafics illicites transfrontaliers, les deux hommes ont convenu de «relancer», voire réactiver la Communauté Sahélo-saharienne (CEN-SAD), un cadre créé, en février 1998, et qui a, depuis, montré ses limites, sur fond des divergences et des tensions entre des pays membres, pour ne citer, à titre d’exemple, que le Soudan et le Tchad. Le président tchadien et le chef de l’exécutif libyen se sont entendus, au terme de leurs discussions, «de convoquer dans les meilleurs délais» un Sommet extraordinaire, à N’Djamena, de la CEN-SAD, le dernier qui s’est tenu, en 2008, à Cotonou, autour du thème, «Développement rural et sécurité alimentaire dans l’espace CEN-SAD». Il a été aussi question d’un rendez-vous, pour une rencontre des ministres en charge des Affaires étrangères, de la Défense, de la Sécurité et les responsables des services de renseignements, des quatre pays, Libye, Tchad , soudan et Mali, devant se tenir en août prochain, à Khartoum, Soudan, avec la possibilité de son élargissement aux ministres en charge de la Justice, et ce, selon les médias locaux, pour mettre en place un cadre de coopération en la matière, pour lutter contre les groupes criminels et les mercenaires. La veille de sa visite officielle dans la Capitale tchadienne, mercredi dernier, Fayez Serradj a rencontré, mardi, à Tripoli, la ministre italienne de la défense, Elisabetta Trenta.

Elisabetta Trenta «le risque existe que des terroristes arrivent par l’immigration incontrôlée»
Après l’entretien entre la ministre italienne et le chef du GNA, Fayez Sarradj, le porte-parole du gouvernement d’union nationale (GNA) Mohamad al-Sallak, a indiqué à la presse que «l’Italie a réitéré son soutien aux efforts de réconciliation nationale en Libye » et à l’aboutissement, a-t-il poursuivi «d’un processus politique consensuel», a déclaré, Mohamad al-Sallak, à Tripoli. Quant à la responsable de l’institution militaire italienne, à son retour à Rome, Elisabetta Trenta a déclaré que « nous ne croyons pas qu’une accélération du processus électoral puisse apporter la stabilité (à la Libye : Ndlr) si elle n’est pas accompagnée de la réconciliation des Libyens» a-telle précisé « et du retour à la sécurité» a-t-elle insisté. Des déclarations de la ministre italienne de la défense, tenues, dès son retour à Rome, après sa visite, mardi dernier, à Tripoli, le lendemain de celle qu’a effectuée le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, lundi dernier, en vue de presser les acteurs libyens, pour tenir les élections en Libye, le 10 décembre prochain, selon le calendrier avancé, à la réunion de Paris, sur la Libye, fin mai dernier, alors que le plan de l’ONU n’a pas avancé une date précise, à ce jour. Autre déclaration de la ministre italienne de la défense qui s’adresse, sans nul doute, à ses homologues français, celle qu’Elisabetta Trenta a tenu également à son retour, à Rome, après sa visite officielle, à Tripoli. Elle déclare, en effet, à la presse que «l’Italie est proche de la Libye, pas devant» a-t-elle tenu à précisé avant d’ajouter «Et nous l’aiderons à résister aux ingérences étrangères» a-t-elle soutenu, le lendemain de la visite de l’ex-ministre français de la Défense, Le Drian. Autre question abordée, par la responsable italienne avec le chef du gouvernement d’union national (GNA), Fayez Serradj, celle de l’immigration clandestine, à propos de laquelle,. «Serradj a, de nouveau, réitéré le refus de l’installation de centres pour migrants en Libye » selon le porte-parole du GNA. Déclarant que «l’’immigration incontrôlée et le terrorisme sont les deux faces de la même médaille» Elisabetta Trenta a ajouté, à partir de Rome, que «le risque existe que des terroristes arrivent (en Europe :ndlr) à travers l’immigration incontrôlée» et c’est pourquoi, a-t-elle poursuivis «nous apporterons tout le soutien nécessaire aux Libyens pour augmenter leur capacité d’action» a-t-elle indiqué. Il est à noter que la ministre italienne était arrivée, à Tripoli, à bord d’un C-130 au côté du chef d’état-major des armées de l’Italie, le général Claudio Graziano.
Karima Bennour

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