Accueil MONDE Affaire Benalla : Dépôt d’une mention de censure contre le gouvernement français

Affaire Benalla : Dépôt d’une mention de censure contre le gouvernement français

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Le groupe parlementaire du parti Les Républicains (LR, droite) à l’Assemblée nationale française a indiqué jeudi soir avoir déposé une motion de censure contre le gouvernement en ce qui concerne l’affaire d’Alexandre Benalla, collaborateur du président Emmanuel Macron pour la sécurité. Le groupe parlementaire a jugé, dans le texte de la motion, «indispensable» que le gouvernement «réponde devant la représentation nationale de la réalité des faits, de l’étendue des responsabilités et de la chaîne des protections dont a bénéficié Monsieur Benalla». Il a souligné que l’affaire Benalla «a mis en lumière une confusion des pouvoirs à la tête de l’exécutif». Les initiateurs de cette motion, qui vise à renverser le gouvernement, savent qu’elle n’ira pas loin et qu’il n’y aura «pas de suspens» dans la mesure où la très large majorité de l’Assemblée française est constituée de La République en marche (LREM, Macron) et du Mouvement Démocratique (MoDem, Bayrou). Les textes prévoient que si la motion est approuvée par la majorité absolue des députés, le gouvernement doit démissionner. La seule fois où une motion de censure a été votée c’était en 1962 contre le gouvernement de Georges Pompidou. Jeudi également, l’affaire a connu un autre rebondissement, notamment à l’Assemblée, où l’opposition a quitté la commission d’enquête parlementaire, déjà décriée pour sa «partialité’. Le corapporteur de la commission, Guillaume Larrivé (LR), a suspendu sa participation «à ce qui n’est devenu hélas qu’une parodie». Il a été suivi par d’autres groupes de l’opposition, notamment des députés de La France insoumise (LFI) et du Parti communiste français (PCF), après que la présidente de la commission (LREM) eut refusé ses demandes d’audition. Au cours de son déplacement dans les Hautes-Pyrénées, le président Macron a encore réagi qualifiant l’affaire de «tempête dans un verre d’eau». Ce qui a encore suscité la réaction de l’opposition qui s’est accordée sur le fait que les Français sont préoccupés sur le fonctionnement des institutions du pays et que le président doit «s’expliquer face» à eux. Le principal concerné dans l’affaire s’est exprimé à son tour, pour la première fois depuis son déclenchement, dans une interview fleuve au quotidien du soir Le Monde, dans laquelle il a déclaré qu’il «assume» la «faute» pour laquelle il est mis en examen, tout en dénonçant la «volonté d’atteindre le président de la République» à travers cette affaire. «On a essayé de m’atteindre, de me tuer, et c’était l’opportunité aussi d’atteindre le président de la République», a-t-il dit, s’estimant victime d’un règlement de comptes émanant de politiques, de policiers et des gens qui travaillent autour du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Alors que l’exécutif tentait mercredi de calmer le jeu, la tension sur cette affaire et de baisser en température en France qui est d’ailleurs traversée, à l’instar d’une grande région du monde, par une vague de chaleur record qui pousse les Français à recourir aux ventilateurs et aux climatiseurs.

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