La pré-étude pour le classement de l’Ile Plane, située à 7 km de «Bousfer plage», dans la daïra d’Ain El Turck, a été validée par la commission locale pour le classement des aires protégées, a-t-on appris auprès des membres de cette structure. Suite à une demande de classement, déposée par l’association écologique marine «Barbarous», désignée comme membre représentant le mouvement associatif dans cette commission, des membres de cette dernière ont effectué, vendredi, une visite sur l’Ile. «Cette visite a pour objectif de consolider les arguments de classement et favoriser l’appropriation du projet de conservation de l’île Plane par les représentants des différents secteurs», a souligné Amine Chakouri, SG de l’association «Barbarous». Les représentants des directions concernées de la wilaya d’Oran, celles de l’environnement, des forêts, de la pêche, des services agricoles et du tourisme, ainsi que des éléments de la Protection civile et des garde-côtes ont pris part à cette visite. Le chargé d’une pré-étude, préalablement présentée à la commission, Mouloud Benabdi a accompagné les membres de la commission lors de cette visite guidée de l’île où il a étayé les arguments de classement, ajoute M. Chakouri. «Cette mission a permis de démontrer aux membres de la commission de wilaya des aires protégées l’importance de l’île et la nécessité de déclencher dans les plus brefs délais des processus de préservation et de conservation de cette zone», a-t-il encore souligné. Convaincus, les membres de la commission ont validé la pré-étude. Ils comptent passer à l’étape suivante, celle de la présentation publique de l’étude complète du classement, réalisée par l’association «Barbarous», en présence de tous les membres de la commission ainsi que son président, en l’occurrence le wali d’Oran, a-t-il affirmé ajoutant que cette présentation est prévue pour la fin du mois en cours. L’île Plane, d’une superficie de 4 hectares, dénommée «Paloma» par les Oranais, est considérée comme un pôle de biodiversité, indique M. Chakouri ajoutant que la présence d’espèces animales et végétales endémiques à la région, certaines étant rares, explique la nécessité de son classement. La sur-fréquentation de l’île par des pêcheurs, des plaisanciers et des plongeurs et la dégradation de plus en plus rapide de ce site, font de surcroît sa protection une urgence, a-t-il encore souligné. Un inventaire des espèces animales de l’île, réalisé par l’antenne d’Oran du Commissariat national du littoral (CNL), fait état de la présence de plusieurs espèces rares. Le faucon d’Eléonore (un rapace migrateur) et le puffin cendré (un oiseau pélagique) ainsi que le lézard à lunettes étant les plus importants. La commission locale chargée du classement des aires protégées, dont la création a été décrétée à la fin de l’année 2016 par la tutelle en vue de décentraliser la décision du classement, a été installée au début du mois de mars en cours. Le classement de l’Ile «Plane» est le premier dossier sur lequel se penchent ses membres, en attendant la présentation d’autres dossiers concernant des forêts et des zones humides notamment, à protéger.