La sortie du film «Ben M’hidi», une fiction historique consacrée au parcours de Larbi Ben M’hidi, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie assassiné en 1957, est prévue pour septembre prochain, a annoncé mercredi à l’APS son réalisateur.
Bachir Derrais a indiqué que le film «devrait sortir à la même période» en France, en Italie, au Portugal, et au Canada, alors que sa projection en Espagne et dans des pays arabes était encore « en négociation». Le montage du film, dont le tournage lancé en mars 2015 a été finalisé fin décembre à Alger, devrait être achevé dans les prochaines semaines, selon Bachir Derrais, également producteur exécutif du film.
Sur un scénario écrit par Mourad Bourboune et basé sur de nombreux témoignages de compagnons de Larbi Ben M’hidi et de sa famille, ce long métrage qui est adapté au cinéma par Abdelkrim Bahloul, a été tourné à Alger, Lakhdaria, Biskra, Bechar, Béjaïa et Tlemcen. 30% du tournage a été effectué dans des studios en Tunisie où l’équipe du film a reconstitué les décors des années 1940. Avec un budget de près de 520 millions DA, débloqué à parts égales par les ministères de la Culture et des Moudjahidine, ce projet a également bénéficier de financements accordés par des opérateurs économiques algériens «publics et privés» atteignant au total une enveloppe avoisinant les 700 millions DA, précise le réalisateur.
Khaled Benaissa (dans le rôle de Larbi Ben M’hidi), Nabil Asli et Idir Benaybouche, parmi d’autres acteurs, sont distribués dans ce film dont la production exécutive a été confiée à la société algérienne «Les films de la source», producteur de «Voyage à Alger» de Abdelkrim Bahloul et coproducteur de «Ce que le jour doit à la nuit» du cinéaste français Alexandre Arcady. Figure marquante du mouvement national, Larbi Ben M’hidi est d’abord militant actif du PPA (du Parti du peuple algérien), puis du MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), avant de siéger au CRUA (Comité révolutionnaire d’unité et d’action) en 1954.
Membre fondateur du Front de libération nationale (FLN), il est pendant la guerre responsable de l’Oranie puis de la ZAA (Zone autonome d’Alger), après sa participation au Congrès de la Soummam en 1956. A la tête de la ZAA -dont il organise et coordonne les premières opérations lancées contre l’occupant français- il est arrêté le 23 février 1957 par les soldats du général Massu, à un mois du lancement de la Bataille d’Alger. Ben M’hidi sera torturé puis assassiné dans la nuit du 3 au 4 mars 1957 sur ordre du général Paul Aussaresses.