Désormais, il semblerait que les autorités publiques adoptent une tolérance zéro, vis-à-vis des groupes extrémistes religieux qui tentent d’assoir des bases fanatiques dans plusieurs régions du pays. C’est le cas de la secte «Ahmadiya» qui a fait son apparition, il y a quelques mois en Algérie, et autour de laquelle l’étau se resserre à la lumière des arrestations opérées dans ses rangs par les services de sécurité. C’est ainsi que pas moins de sept personnes composant cette phalange religieuse ont été appréhendées, récemment, dans la commune de Saoula, relevant de la wilaya d’Alger. Selon les services de la Gendarmerie nationale qui ont réussi cette opération coup-de-poing, il s’agit d’individus, dont l’âge varie entre 30 et 50 ans… C’est ce qui est indiqué dans un communiqué rendu public, hier, par les services de communication de la GN. Elle a précisé qu’en plus des mis en cause arrêtés des équipements informatiques, des tracts, des supports CD, des communications religieuses extrémistes, et des ouvrages, faisant l’apologie de cette secte fanatique, ont été saisis. En effet, cette phalange fanatique, dont les partisans adoptent des pratiques religieuses étrangères du pays, a été poursuivie par la section de recherche de ce corps de sécurité, avant que ses individus ne soient arrêtés. Selon cette source, les sept adeptes appartenant à la secte Ahmadiya pratiquaient leur culte religieux dans des «lieux inappropriés» de cette localité de la Capitale. Et, lesquelles personnes s’adonnaient à des rituels qui n’ont rien de commun avec les traditions religieuses propres aux Algériens et en cours dans le pays. D’ailleurs, à l’effet d’accomplir les procédures judiciaires en vigueur et à même de poursuivre les recherches d’investigation pour élucider cette affaire, les services de la GN relevant de Bir-Mourad-Raïs ont procédé à des opérations de perquisitions à l’intérieur des domiciles des inculpés. D’où justement la récupération d’un lot d’équipement informatique, d’ouvrages et autres supports documentaires utilisés par les partisans de la secte Ahmadiya à des fins de propagande et dans le but de propager leur discours extrémiste. Pris en flagrant délit, les personnes appréhendées ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. «Les individus arrêtés ont reconnu leur appartenance à la secte et la pratique secrète de ses rites depuis 2008, outre leur lien direct avec des individus appartenant à cette secte, chargés de la diffusion des concepts de cette secte au sein de la société algérienne», a expliqué la même source. Enfin, les coupables dans cette affaire, qui n’est pas une première, ont été présentés devant le procureur de la République près la cour de Boufarik, dans la wilaya de Blida. Plusieurs chefs d’inculpation ont été retenus à leur encontre. Il s’agit d’atteinte à la religion musulmane, la collecte de fonds sans autorisation des autorités concernées, la détention de documents de propagande attentatoire à l’islam, la pratique de rites religieux dans des lieux inappropriés et atteinte à la personne du prophète Mohamed (QSSSL)», a précisé la GN. À rappeler que, dans le passé récent, les services de sécurité ont réussi à démanteler d’autres réseaux liés à cette secte religieuse. Il faut dire que la nouvelle vision des autorités en charge des Affaires religieuses prône une politique allant dans le sens de réprimer toute action, ou pratique, allant à l’encontre des valeurs religieuses et des principes identitaires propres au pays. À ce titre, le ministre du secteur, Mohamed Aïssa, n’a cessé depuis qu’il est en poste d’appeler à l’adoption d’un discours religieux tolérant, loin de toute connotation avec la violence, l’extrémisme et la haine.
Djedjiga Hamitouche