Selon le directeur des relations publiques et de l’information à la Direction générale des Douanes, Djamel Brika, 1 078 infractions de tous types avaient été enregistrées au courant de l’année 2016. L’infraction de change est, selon le même responsable, en tête de liste avec 362 transgressions constatées, soit 74,35% du taux global de ces infractions.
Lors d’une conférence de presse consacrée, hier, au bilan d’activités 2016 de l’administration douanière, Djamel Brika a fait savoir qu’après l’infraction de change, les contraventions sont classées en deuxième position avec 374 affaires soit 31,92% du taux global d’infractions commises, suivies des délits avec 260 affaires enregistrées ainsi que d’autres infractions estimées à 118 affaires. Brika a souligné dans ce cadre d’idées que le nombre des dossiers contentieux a évolué depuis 2013 à 2016. En effet, explique-t-il, en 2013 les services des Douanes avaient constaté 970 dossiers contentieux alors qu’en 2014 le chiffre est passé à 1 080 dossiers, et 1 227 en 2015 enregistrant, toutefois, une baisse durant l’année 2016 avec 1 078 dossiers.
Évoquant, par ailleurs, les mesures de facilitation prises par l’administration des Douanes, dans le cadre de l’encouragement des exportations hors hydrocarbures, le responsable cite l’élaboration d’un guide de l’exportateur reprenant les formalités douanières, les facilitations douanières, ainsi que les régimes douaniers économiques et la promotion de l’exportation. Le même responsable ajoute, dans ce cadre d’idées, que le délai de validité du régime a été porté de 6 à 12 mois. Le dépôt de l’octroi du régime, pour sa part, peut se faire selon le choix de l’opérateur, soit auprès du bureau de l’exploration ou bien auprès du bureau de l’importation des intrants, à l’instar des opérateurs économique agréés, a expliqué Brika. Pour ce qui est des orientations du plan stratégique 2016-2019, le conférencier évoque la mesure de réaménagement du site Web de la Direction générale des Douanes, les réunions périodiques avec les opérateurs économiques, l’organisation de visite sur site des opérateurs économiques, 240 opérateurs économiques au niveau national, l’organisation de journées portes ouvertes au niveau national, l’installation de cellule d’accueil et de conseil aux entreprises, le dédouanement sur site, l’installation d’un groupe de travail chargé de répondre aux doléances des usagers et opérateurs économiques, et, enfin, l’utilisation du numéro vert 10-23.
Un déficit commercial de 17,84 milliards USD
La balance commerciale de l’Algérie a enregistré un déficit de 17,84 milliards de dollars (mds usd) durant l’année 2016, contre un déficit de 13,71 mds usd en 2015, soit un creusement de déficit de 4,8%, a indiqué, à la même occasion, Djamel Brika. Les exportations ont reculé à 28,88 mds usd en 2016 contre 34,66 mds usd en 2015, soit une chute de 16,7%, a-t-il souligné. Quant aux importations, elles ont également baissé, mais à un moindre rythme pour se chiffrer à 46,72 mds usd en 2016, contre 51,7 mds usd en 2015, en baisse de 9,62%. Les exportations ont couvert les importations à hauteur de 62% en 2016, contre 67% en 2015. Pour ce qui concerne les exportations des hydrocarbures, elles se sont réduites en passant à 27,1 mds usd en 2016, contre 32,69 mds usd en 2015 (-17,12%).
Les exportations hors hydrocarbures ont également baissé à 2,063 mds usd en 2016, contre 2,582 mds usd en 2015
(-20,1%). Les importations des produits alimentaires ont reculé à 8,22 mds usd en 2016, contre 9,31 mds usd en 2015, alors que les importations des biens de consommation non alimentaires ont baissé à 8,27 mds usd, contre 8,67 mds usd en 2015. Pour les importations des biens destinés à l’outil de production, elles ont diminué à 14,33 mds usd en 2016, contre 15,97 mds usd en 2015 alors que celles des biens d’équipement ont baissé à 15,89 mds usd, contre 17,74 mds usd.
Ania Nait Chalal-Nb
