La Ligue algérienne pour la défense des Droits de l’Homme (LADDH) a dénoncé les conditions de scolarité « insoutenables » prévalant au sein de beaucoup d’établissements scolaires à travers le pays. Durant cette période de l’hiver connue pour des pics de froid, les moyens de chauffage sont quasi inexistants dans des écoles primaires, a-t-elle déploré. Un état de fait qui met, selon elle, la scolarité et la santé des élèves en danger.
En dépit des grands moyens déployés par les autorités, plus de 2700 établissements scolaires à travers le pays ne sont pas équipés de chauffages, a, en effet, indiqué la Laddh qualifiant cette situation dans un communiqué rendu public hier de « scandaleuse ». La ligue à travers son secrétaire national, Houari kaddour, a relevé que cette situation serait encore plus préoccupante dans les écoles primaires et les établissements moyens et avec un degré moindre dans les établissements du cycle secondaire. Après 55 ans d’indépendance la question de chauffage dans les écoles n’a toujours pas été réglée, regrette-t-elle, bien que « l’État a mobilisé des moyens considérables pour l’amélioration des conditions de scolarisation », estime la ligue dans le même communiqué. Ce problème qui influe négativement sur la scolarité et la santé des élèves lors de cette période hivernale glaciale notamment dans les zones isolées où plusieurs écoles sont obligées de fermer leur portes est due, accuse la même source, à la négligence et l’incompétence dont font preuve certains directeurs d’établissements éducatifs et certains responsables locaux. Ces derniers sont constamment interpelés depuis le début de la saison par les parents d’élèves inquiets et soucieux de la pénibilité des conditions de scolarité de leurs enfants. Seulement, ces « pseudos » responsables ne bougent pas le petit doigt pour régler le problème et permettre aux élèves de poursuivre leur cours dans des salles réchauffées. La Laddh s’est interrogée, dans ce contexte, sur l’avenir des 7200 milliards de centimes débloquées durant 8 années consécutives pour prendre en charge uniquement l’installation des équipements de chauffage dans les écoles. Mais les écoles algériennes ne manquent pas seulement de moyens de chauffage, souligne, par ailleurs, la ligue pour la défense des droits de l’homme. Certains établissements ressembleraient à tout sauf à des écoles éducatives, note la source citant l’état lamentable des classes de cours. Portes fracassées, fenêtres aux carreaux brisés, infiltration d’eau de pluie, risques d’électrocution élevés, sont les problèmes de ces salles, déplore-t-elle. Pour remédier à cette situation qui met en péril l’avenir des élèves, la Laddh a interpelé les autorités « centrales » et « locales » habilitées et les a appelés à intervenir rapidement pour résoudre ces problèmes.
Ania Nch-Nb