Baisser de rideau en Ligue 1 « Mobilis ». L’heure des premiers verdicts à mi-chemin d’un championnat plus serré que jamais. Avec une petite surprise qui n’en est plus une. Un bon élève au rendez-vous des satisfactions. Qui grandit doucement, mais sûrement. Avant d’aller en vacances pour la quinzaine de jours de la pause ou trêve hivernale, les « jaune et vert » de la capitale de la Saoura et représentant unique du Sud algérien parmi l’élite, reçoit un sérieux client dans un test à valeur de confirmation.
Rien moins que le champion d’Algérie en titre, qui éprouve, au fil d’étapes s’avérant problématiques et tellement décevantes, du mal à étrenner une couronne bien contestée par les candidats aux premiers rôles. JS Saoura- USM Alger. Qui a dit une confrontation déséquilibrée ? Peut-être, et seulement, sur le papier. à l’arrivée, et sans contestation aucune, les Sudistes, qui sortent le grand jeu, jouent sérieux et avec les tripes, se suffisent d’une petite réalisation ô combien précieuse pour l’emporter. Un but, trois points et une bonne position au classement général provisoire qui voit les poulains au très discret, mais tout intérimaire (jusqu’à quand lorsqu’on sait qu’il réalise de bien belles choses à la tête de la barre technique et trace lui aussi sa voie dans cette pénible profession ?) coach, Karim Khouda, faire mieux que nombre de présumées grosses cylindrées, autrement mieux nanties, mais concernées, pour l’heure, à entamer de vraies opérations de sauvetage. Fait largement mieux en donnant l’exemple. Exemple d’une association qui, sans faire trop de bruit, loin du tapage médiatique qui veut que beaucoup de teams, omniprésentes dans les médias, au passé certain, donnent l’impression de jouer sur l’autre registre que constitue le soutien de la presse. Battent bien des records, certains remportant tous les titres bien avant de descendre sur le terrain. Un terrain qui renvoie d’autres réalités, la seule réalité valable en départageant tout le monde par des verdicts sans appel.
à l’image de celui qui veut que les «Saouris» tiennent le haut de l’affiche, se mêlant aux favoris et se débarrassant très tôt de leurs soucis de maintien réservés aux derniers de la classe. L’exemple qui veut que Djallit et ses camarades, s’ils ne sont pas (une erreur payée cash par des victimes de choix, n’est-ce pas l’USMA, toujours plus nombreuses) toujours craints, imposent du respect comme peut le souligner une 1re phase dans la continuité des trois derniers exercices où ils ont fait plus que tirer leur épingle du jeu, les « noms » épinglés ne se comptant plus.
Statiques froides à l’appui puisque, et à l’arrivée d’un 15e round de toute beauté (le champion sortant, l’USMA, en sait quelque chose pour avoir laissé des plumes à son tour), le club cher à Zerouati, aligne des chiffres respectables : il pointe en 6e position (pratiquement au pied du podium, le retard accusé sur le 3e, l’USMA, s’élevant à 4 ) avec un capital de 22 unités, pour 6 victoires, 4 nuls et seulement 5 défaites, un compartiment offensif qui carbure assez bien (une moyenne de une réalisation par sortie), mais une arrière-garde constituant jusque-là, relativement le maillon faible, leur dernier rempart ayant été invité à aller chercher le ballon à 16 reprises du fond de ses filets. Joli parcours qui fait rêver du côté de Béchar.
Rêve de grandeur maintenant que l’équipe a grandi et s’apprête à entrer de plain pied dans la cour des grands par la lucarne de la plus prestigieuse des compétitions continentales interclubs, ses premiers pas étant prévus en février prochain en champions league (édition 2017 et une première à marquer d’une pierre blanche) où on lui prête l’intention de réaliser le meilleur parcours possible (pourquoi faire aussi bien sinon mieux que le dernier exploit en date, le MO Béjaïa) et gravir ainsi un autre échelon, maintenant qu’elle étale fièrement ses galons de grand national. En jouant juste et bien, son football léché (un des plus prisés dans notre championnat actuellement et on l’a vérifié lors du dernier tour de Coupe d’Algérie, à Sétif, contre les spécialistes en la matière, l’Entente qui a souffert avant de l’emporter au bout du suspense, dans l’épreuve fatidique des tirs au but après avoir été longtemps menés au score pour égaliser dans les derniers instants du temps règlementaire, obligeant le public local, reconnaissant, à l’ovationner ) ne laissant pas les puristes indifférents. Une qualité de jeu porté sur le football offensif comme le répèteront ses dirigeants assurant, notamment, de jouer toujours le jeu «sans jamais choisir l’option défensive à outrance», les Bourdim, Sayah et autre Bousmaha, pour ne citer que ce trio, chargés de l’animation offensive, réalisant prouesses sur prouesses et donnant bien du fil à retordre aux défenseurs adverses par de déroutantes passes courtes et des déviations en mesure de changer (le bel allant affiché devant l’ES Sétif, retransmis en direct à la Télé restera comme un des plus beaux matches de cette première partie de championnat agrémenté de deux réalisations de toute beauté) à tout moment le cours d’une partie. La Saoura, dans sa version 2016-2017, dans la continuité de la précédente qui lui vaut de chiper aux plus «grands» et en toute logique, le droit et l’insigne honneur de représenter les couleurs de l’Algérie sur la scène africaine, a cela de particulier qu’elle constitue un joli pied de nez à la sacro-sainte «logique» qui veut que l’on ne prête qu’aux traditionnels favoris. Saoura ? Du solide. Pas plus et ça veut tout dire. Un sigle à suivre. Encouragements…
Azouaou Aghilas