Pour tout nouveau périmètre agricole, les responsables du secteur de l’Agriculture au niveau local doivent solliciter l’avis, voire l’autorisation de la direction des ressources en eau dans chaque wilaya pour éviter toute défaillance au niveau de la planification.
De notre envoyé spécial à Illizi, Hacène Nait Amara
Vu la dépendance du secteur de l’Agriculture de celui des Ressources en eau, tout projet de création de nouveau périmètre agricole est tributaire de l’existence de la ressource hydrique qui l’approvisionne. Interrogé par un député de la wilaya d’Illizi, lors de visite de travail de trois jours qu’il a effectué depuis samedi au sud du pays, sur l’indisponibilité de l’eau au niveau de certains périmètres agricoles affectés par la direction de l’agriculture aux jeunes de la région, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement (Mree), Abdelkader Ouali a reconnu l’existence d’une défaillance de coordination entre les services des deux secteurs. À cet effet, il a expliqué qu’une telle opération nécessite au préalable le quitus des responsables du secteur des Ressources en eau, dont l’une des missions est d’offrir de l’eau au secteur de l’Agriculture.
Sans pour autant faire valoir la primauté de son secteur sur celui de l’Agriculture dans des projets qui s’avéreraient infructueux. Toujours dans la wilaya d’Illizi et profitant d’une halte pour la mise en service d’un forage, le ministre des Ressources en eau a instruit les investisseurs publics et privés pour l’utilisation des énergies renouvelables, notamment le solaire, pour alimenter les différents équipements alimentés jusque là par les énergies fossiles. Il a également insisté sur la mise en place d’une vision globale pour la préservation des ressources hydriques souterraines et la préservation de l’environnement. «Il appartient d’avoir une vision globale tenant compte des aspects de la préservation à la fois des ressources hydriques souterraines et de l’environnement, pour éviter les phénomènes de la pollution», a indiqué le ministre lors de l’inspection d’une station de traitement et d’épuration (STEP) dans la zone de Tin-Toussis. Le ministre a révélé que le secteur vient de lancer un «ambitieux» programme ayant permis la réalisation actuellement de 177 STEP qui atteindront les 300 structures du genre prochainement. Mise en service en avril 2014, cette structure environnementale, qui comprend six bassins de lagunage, contribue à la préservation de l’environnement et à la lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH), selon les explications fournies à la délégation ministérielle. Le ministre s’est rendu ensuite dans la région de Tigherghert où il s’est enquis du chantier de réalisation d’un des quatre forages agricoles retenus pour la région, pour un coût de 43 millions DA accordé au titre du Fonds spécial de développement des régions du Sud (FSDS). Les travaux de réalisation de ce forage, d’une profondeur de 8.000 m, enregistrent un taux de 95% d’avancement. Sur site, M. Ouali a annoncé la réalisation d’un autre projet de forage appelé à renforcer les capacités de mobilisation hydrique dans la région de Tigherghert qui renferme 13 périmètres agricoles, avant d’appeler à accorder la priorité aux jeunes dans le cadre de l’investissement agricole. Il a annoncé également le recours, prochainement, du secteur à l’énergie solaire dans l’exploitation des forages hydrauliques.
Dans la commune du chef-lieu de wilaya d’Illizi, le ministre a inspecté, à la cité «El-Wiam», la station de déminéralisation destinée à l’approvisionnement en eau potable. Alimentée à partir de cinq forages, cette station, équipée de deux réservoirs de 1.000 m3 chacun, dispose d’une salle de pompage, quatre tours d’aération et un filtre de sable, selon la fiche technique.
H. N. A.