Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans son message n’a pas manqué dans son message à l’occasion de la commémoration du 62ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954, a tenu à stigmatiser les affres du colonialisme français.
Dans un contexte marqué de plus en plus par des déclarations révisionnistes et négationnistes et provocatrices de hauts responsables en France sur les horreurs du colonialisme auquel on trouvait naguère des « bienfaits « le chef de l’état a tenu utilement à rappeller les multiples souffrances des Algériens sous la domination coloniale. «La lutte aura été terrible et disproportionnée en moyens. Le sol de l’Algérie aura été irrigué du sang d’un million et demi de martyrs, soit plus du sixième de sa population, les uns tombés héroïquement au champ d’honneur les armes à la main, les autres, hommes, femmes et enfants, enlevés dans les villes et les villages, et assassinés dans les geôles coloniales ou sous la torture»,a souligné le chef de l’état.
C’est une mise au point très ferme et une réponse aux politiques français et en premier lieu François Hollande, Nicolas Sarkozy, François Fillon et autres nostalgiques de l’Algérie française qui font l’impasse sur la longue nuit coloniale pour de basses considérations électorales . « La nuit coloniale a été jalonnée de massacres proches du génocide. Elle a généré aussi une spoliation massive de nos terres, au profit de colons étrangers, alors que des milliers d’Algériens subissaient la déportation. Elle a donné lieu, également, à une tentative d’éradication de notre identité nationale. Telles furent, parmi d’autres tout aussi condamnables, les réalités du colonialisme en Algérie, des réalités que nul discours outre-mer, ne saurait à jamais ni travestir ni encore moins effacer «, écrit le chef de l’Etat dans son message. « Durant un siècle, les soulèvements successifs de notre peuple ont attesté héroïquement de son refus résolu de l’occupation. Notre peuple a espéré aussi que sa contribution à la libération de l’Europe lui vaudrait une restauration pacifique de sa propre liberté, mais en vain, comme en témoignent les massacres de dizaines de milliers de nos compatriotes sans armes, en Mai 1945. Telles furent donc les origines profondes du sursaut salvateur du 1er Novembre 1954 par lequel notre peuple a décidé, les armes à la main, de reconquérir sa liberté et son indépendance. «, écrit encore le président Bouteflika , relevant que la « lutte aura été terrible et disproportionnée en moyens (…) et donc les lourds sacrifices que nous commémorons. Tel est le souvenir qu’il est de notre devoir de perpétuer dans la mémoire nationale, non par pour cultiver la haine, mais pour que nul n’oublie le prix que notre peuple a payé afin de vivre libre et indépendant. « Le président a en effet souligné le «devoir de perpétuer» le souvenir de la Révolution de Novembre dans la mémoire collective nationale. Une devoir de vérité que Bouteflika s’est fait fort de souligner quitte à froisser la sensibilité de la France officielle mais surtout des nostalgiques de «l’Algérie française»
M. B.