Accueil ACTUALITÉ Leur réunion d’hier n’a débouché sur aucune décision : Sidi Saïd et...

Leur réunion d’hier n’a débouché sur aucune décision : Sidi Saïd et Sellal déstabilisent l’Intersyndicale

0

Les douze syndicats autonomes formant l’Intersyndicale ont tenu, hier, une rencontre d’évaluation au siège national du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), et ce, pour faire le bilan de la grève.

La réunion qui a regroupé une douzaine de syndicats et ayant duré plus de cinq longues heures, n’a finalement abouti à une feuille de route claire quant au plan d’action de protestation. En effet, ces derniers n’ont pas arrêté la date et la nature de protestation. À peine 48 heures après les déclarations « provocantes », de Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), qui a qualifié les mouvements de débrayages d’atteinte à la souveraineté de l’État, les 13 syndicats réunis n’ont finalement pas abouti à un consensus. Or, ils affirment que le principe de recourir à des protestations plus radicales a été retenu à l’unanimité.
Contacté hier, par nos soins, à la fin de la réunion d’évaluation, le secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour s’est cependant montré rassurant quant à l’avenir du mouvement, en assurant qu’une réunion est prévue samedi prochain afin de décider quant aux dates à retenir pour monter au créneau. « Au cours de la réunion d’aujourd’hui « hier, Ndlr), il a été convenu de durcir le ton et de monter au créneau.
Le principe d’être plus radical dans la protesta a été retenu par les syndicalistes, mais il reste à définir la manière et les dates », a-t-il expliqué en essayant de se montrer rassurant quant à d’éventuelles fissures au sein de l’intersyndicale. Toujours dans le costume du rassurant, Idir Achour affirme que la décision sera prise samedi prochain.
« Vu qu’il y a des syndicats qui nous ont contacté pour être avec nous, et d’autres qui n’ont pas tenu de conseils nationaux, on a reporté la décision pour déterminer la durée et la date de la protestation pour samedi prochain. En d’autres termes, la réunion reste ouverte », a-t-il expliqué. Au moment ou l’opinion publique s’attendait à des décisions plus
« concrètes » relatives à la suite du mouvement de protestation, enclenché le 17, 18, 24 et 25 octobre dernier l’Intersyndicale n’a finalement pas tenu ses « promesses » de recourir à des mouvements de protestation plus radicaux. Certes ces 13 entités syndicales vont se réunir samedi prochain, mais il semblerait que les décisions soient reportées aux calendes grecques. En effet, pour l’heure, le wait and see est roi de la situation, et ce, en dépit, que le gouvernement s’est montré plus virulent à l’égard de ce mouvement.
Pour rappel, l’intersyndicale revendique l’annulation du projet de loi relatif à retraite anticipée sans condition d’âge ainsi qu’à l’association des syndicats autonomes dans l’élaboration du nouveau code de travail.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait affirmé que la décision de supprimer la retraite anticipée était irrévocable, mais laisse cependant la porte du dialogue ouverte seulement avec les sydnciats les plus « représentatifs ». Chose que les syndicats ne tolèrent pas, surtout que le dialogue n’aura lieu qu’après l’adoption de la loi, affirmait le chef de l’exécutif. Seule volonté de calmer le jeu ou de répit du front social, les jours à venir nous donneront des éclaircissements quant à la suite que connaîtra cet épineux dossier.
Lamia Boufassa

Les propos du SG de l’Ugta dénoncés
Les 13 Syndicats autonomes regroupés en une Intersyndicale ont jugé les propos du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, d’illogiques et d’incohérents. «On a pas d’autre patrie», a rétorqué à ce sujet le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’Éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Pour lui, «Abdelmadjid Sidi-Saïd devrait arrêter de confondre le travail syndical avec l’amour de la patrie». «La première est une chose et la seconde en est une autre», a-t-il insisté à cet effet. Concernant la contestation de l’Intersyndicale contre la suppression de la retraite anticipée, le représentant du Satef a relevé, à l’issue d’une réunion des membres de ce front, que le mouvement devrait changer de caractéristiques dans les prochains jours. «On s’est entendu à l’unanimité sur le durcissements de notre action», a-t-il indiqué, précisant que l’Intersyndicale pourrait aller vers une grève illimitée. Toutefois, a souligné notre interlocuteur, la décision finale sera l’objet d’une rencontre samedi prochain. «Il faudrait que certains syndicats puissent, préalablement, organiser leurs conseil national», explique-t-il. Lors de la rencontre d’hier, faut-il le noter, Amoura a indiqué qu’il a été particulièrement question de l’évaluation des quatre journées de grèves des 18, 19, 24, 25 octobre. Les représentants des 13 Syndicats autonomes ont, à cette occasion, dénoncé les déclarations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et du ministre du Travail, Mohamed El-Ghazi. «Ce n’est pas logique d’aller vers les négociations après l’adoption du nouveau projet sur la retraite. Cela devrait se faire avant», a laissé entendre Boualem Amoura.
Ania Nait Chalal

Article précédentDépenses publiques : Baba Ammi prévoit une stabilisation sur les trois prochaines années
Article suivantIls ont aggressé des familles à Constantine et Bou-Ismaïl (Tipasa) : Des gangs sèment la terreur