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Le taux suivi du mouvement de grève fait l’objet de déclarations antinomiques entre les syndicats et les ministères de tutelle : Guerre des chiffres

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Entre le taux de participation à la grève des travailleurs de la Fonction publique annoncé par l’intersyndicale et celui annoncé par les ministres du Travail et de l’Éducation nationale, il y a un fossé. Les uns annoncent un large suivi de leur grève par les travailleurs de divers secteurs, alors le département de Benghebrit et celui du Travail parlent d’un suivi mitigé. Dans sa livraison d’hier, la presse nationale, quant à elle, parle de la réussite de l’action de l’intersyndicale.
H.N.A

L’intersyndicale compte reconduire sa grève les 24 et 25 octobre prochains : Ce n’est que partie remise
Les 16 syndicats autonomes ayant organisé une grève nationale de deux jours semblent avoir gagné leur pari. Leur mouvement des 17 et 18 octobre a connu une adhésion extraordinaire des travailleurs de la Fonction publique. En attendant une réponse du gouvernement, l’intersyndicale reste mobilisée et donne rendez pour le 24 et le 25 du mois en cours pour un autre débrayage national.
Le mouvement de contestation de deux jours organisé par 16 syndicats autonomes regroupés en un front a été qualifié d’historique puisqu’il a connu une adhésion extraordinaire des travailleurs de la Fonction publique de plusieurs secteurs. Il a été constaté au deuxième jour de grève un niveau très élevé de suivi.
Que ce soit dans le secteur de la santé, de l’éducation, au niveau des APC ou des administrations des établissements de l’enseignement supérieur, les travailleurs ont été nombreux à répondre au mot d’ordre. Selon la commission chargée de superviser cette grève nationale et multisectorielle, le taux de participation a atteint 79% dans le secteur de l’agriculture contre 76.30% dans le secteur de l’éducation et 75% dans celui de la santé.
L’administration publique a connu un taux de participation de 70% contre 48% dans le secteur de la formation professionnelle et 40% dans l’enseignement supérieur. Les établissements scolaires ont connu, faut-il le souligner, une paralysie totale alors que dans d’autres le taux de participation a atteint 90%. Seuls les enseignants contractuels qui n’ont pas fait de grève, nous a informé un groupe d’élèves du lycée Ibn El haithem au Ruisseau. Ces jeunes étudiants interrogés à l’extérieur de leurs lycées n’ignorent pas les raisons du débrayage.
«Les enseignants sont en grève à cause de la suppression de la retraite anticipée », a lancé Naila élève en troisième année secondaire qui appréhende les répercussions de cette action sur l’avancement des cours. « Si ça continue comme ça, nous aurons beaucoup de retard qu’il sera difficile de rattraper après », a-t-elle soutenu. Même avis du reste des élèves rencontrés dans différents établissements scolaires, à l’instar du lycée Saad Dahleb à Kouba, Ibn El Nas au Premier mai ou encore d’El ouarthilani à Belouizdad.
Du côté des polycliniques, la situation demeure la même. Plusieurs patients se sont indignés contre cette grève qui a, selon eux, paralysé le pays. « Je suis venue pour une consultation médicale chez le généraliste que je ne ferai finalement pas » a regretté une vieille dame qui s’est résignée après une altercation verbale avec le personnel de la polyclinique de rentrer enfin chez elle.
Les cas plus graves qui n’ayant pas d’autres choix ont décidé de se tourner vers le privé. Il convient de signaler, par ailleurs, que le secteur de la Santé avait enregistré au premier jour du débrayage le taux de participation le plus élevé et qui a été estimé à 72%. Il a été suivi par les secteurs de l’Agriculture et de l’Éducation avec 70% et 69%.
Viennent après l’administration publique et la formation professionnelle avec 47% et 48%.
Il faut rappeler que l’intersyndicale revendique le maintien de la retraite proportionnelle avant l’âge de 60 ans. Elle revendique, également, la participation des syndicats autonomes dans l’élaboration du nouveau code de travail et enfin la préservation du pouvoir d’achat des employés, notamment, ceux à faible revenu.
Ania Nait Chalal

Le ministère du Travail annonce un taux de suivi de 9,24%
La grève à laquelle ont appelé des syndicats autonomes de différents secteurs relevant de la fonction publique (17-18 octobre) a enregistré au premier jour un taux de suivi national de 21%, a affirmé mardi le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. Dans une déclaration de presse en marge de sa rencontre avec les directeurs des agences de la caisse nationale des assurances sociales, le ministre a affirmé que le taux de suivi de ce mouvement de protestation a atteint 9,24 % au premier jour, selon les services de l’inspection du travail. Les secteurs concernés sont l’Éducation nationale, la santé publique, la formation et l’enseignement professionnels et les collectivités locales, a-t-il ajouté. À cet effet, le ministre a indiqué que le taux de suivi dans le secteur de l’Éducation nationale a atteint 16,63% dont 21% d’enseignants. Il a en outre indiqué que le taux a atteint 3,79 % dans le secteur de la santé publique, 0,18% dans la formation professionnelle et 0,16% dans les collectivités locales. 13 syndicats autonomes de secteurs relevant de la Fonction publique dont l’éducation, la santé publique, la formation et l’enseignement professionnels et les collectivités locales, avaient entamé une grève lundi pour l’annulation du projet de loi relatif à la retraite et le maintien de la retraite proportionnelle en vigueur depuis 1997.
R. N.

Un taux de suivi estimé à 21%, selon le département de Benghebrit
La grève à laquelle a appelé le bloc des syndicats autonomes représentant divers secteurs d’activité a enregistré au premier jour un taux de suivi de 21% pour le secteur de l’Éducation nationale, a indiqué à l’APS l’inspecteur général du ministère, Nedjadi Mseguem. Le bloc des syndicats autonomes regroupant 13 syndicats des secteurs de la fonction publique dont l’Éducation, de la Santé et de l’administration publique, avait appelé à une grève les 17 et 18 octobre pour l’annulation du nouveau projet relatif à la retraite et au maintien de la retraite proportionnelle en vigueur depuis 1997. Ces organisations syndicales autonomes revendiquent également leur association dans l’élaboration du nouveau code du travail et la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, notamment ceux à faibles revenus.
R. N.

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