Accueil ACTUALITÉ Une délégation de l’UE à Aïn Témouchent : L’essor rural au menu

Une délégation de l’UE à Aïn Témouchent : L’essor rural au menu

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Ce mardi 27 septembre 2016, une délégation de l’union européenne, chargée de la mise en route de la convention de financement portant Coopération UE – Algérie, au titre du grand Projet d’action pilote pour le développement rural et l’agriculture – ENPARD, une action d’envergure qui touche, en plus d’Aïn Témouchent trois autres wilayas qui sont Laghouat, Sétif, et Tlemcen.

Il est à rappeler qu’en décembre 2014 Dirk BUDA, Premier Conseiller, Chargé d’Affaires et président de délégation de l’Union européenne Programme for Agriculture and Rural Development) avait dit « que le programme EMPARD vise à une meilleure utilisation, valorisation et diversification des ressources au niveau local et rural ». L’un des experts formant la délégation qui a été reçue par les responsables concernés à Aïn Témouchent, avait rapporté « que ce projet, d’un montant de 20 millions d’euros (dont 10 millions de contribution européenne et 10 millions de contribution algérienne) s’étalera sur 4 ans et soutiendra le développement de produits locaux agricoles, artisanaux, culturels, touristiques ou environnementaux. » Cette visite, s’inscrivant dans le cadre d’un programme européen de voisinage pour l’agriculture et le développement rural et des traditions de bons rapports d’échange entre les rives nord et sud de la Méditerranée, est conçue du côté de la partie algérienne, comme étant un appoint scientifique et technique d’une importance capitale aux forces vives du monde de l’agriculture, du tourisme et de l’environnement. D’emblée, les autorités concernées relevant des secteurs économiques cités plus haut avaient fait des prospections au préalable devant constituer un point de départ pour la mise en route du projet en question.
Le choix a porté sur les communes de Oulhaça-est et Ouled El Kihel-ouest, deux régions potentiellement agricoles et spécialisées dans le domaine du maraîchage et l’agriculture à l’irriguée. Selon toute vraisemblance, au titre du programme ENPARD, l’Algérie serait le 1er pays à proposer des projets concrets déjà adoptés par la commission européenne. Les thématiques retenues sont la valorisation des produits du terroir, le développement des opérations relatives au patrimoine rural et l’amélioration de la gouvernance des projets.
Il est à préciser qu’en juin 2012, la presse et les médias avaient rapporté « que le chef adjoint des opérations de coopération de la délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, M. Andreas Schmidt a effectué une visite de mise en relation avec les responsables concernés et de prospection de projets de développement agricole et rural dans la wilaya d’Aïn Témouchent». Lors de cette visite il était accompagné du coordinateur du programme européen de voisinage pour l’agriculture et le développement rural. Ils se sont enquis des possibilités d’accompagnement de projets de mise en valeur de produits du terroir et du patrimoine, notamment. Cependant, Il ne faut pas perdre de vue que la grande communauté de fellahs dans la wilaya d’Aïn Témouchent sont préoccupés par d’autres problèmes complexes qui nécessitent une coopération scientifique et technique significative. Ce n’est pas aux experts de l’UE, la latitude de dicter ce qui importe le plus à soutenir dans le cadre des actions du développement local. À Aïn Témouchent par exemple, les agriculteurs sont confrontés aux problèmes épineux d’inondations qui ravagent, chaque année, des dizaines de milliers d’hectares dans la plaine de la M’léta.
On ne sait pas pourquoi le centre universitaire Belhadj Bouchaib, d’Aïn Témouchent, n’a pas été associé à ce programme. La maison de l’entrepreneuriat qui a brillé par des actions timides et insignifiantes devait faire partie de cette délégation dans un cadre de partenariat scientifique, de suivi et d’accompagnement. Ce qui se dit pour le centre universitaire et la maison de l’entrepreneuriat est valable pour les instituts de protection des végétaux. L’observation que nous venons de faire ne doit pas être laissée dans les oubliettes. Et elle doit faire l’objet d’une réflexion nationale pour tous les départements ministériels concernés.
Boualem Belhadri

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