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Béchar : Le personnel du CET sans salaires depuis six mois

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L’ensemble du personnel du centre d’enfouissement technique de la wilaya de Béchar se trouve dans une situation délicate après 6 mois de travail sans salaires.
Ils n’ont trouvé d’autre moyen de se faire entendre que de recourir au blocage de l’entrée du CET, jeudi dernier. L’ensemble des travailleurs du centre d’enfouissement, entre conducteurs et agents chargés du tri, déploreront la situation qu’ils endurent par cette non-perception des salaires des mois de mars, avril, mai, juin, juillet et août qui, diront-ils, les pousse à l’endettement pour faire vivre leurs familles. Ils n’omettront pas de signaler que ce non-payement de salaires coïncide avec le mois du Ramadhan, l’Aïd, la période des vacances, la rentrée scolaire et l’Aïd-El Adha. Ils exhorteront les responsables au niveau du ministère de l’Environnement à résoudre de façon définitive cet état de fait qu’ils ne peuvent endurer plus. De même qu’ils dénoncent l’anarchie qui règne au niveau de cette EPIC qui se trouve dirigée par un intérimaire qui ne peut prendre aucune décision. Ils dénoncent aussi l’absence de vaccination mensuelle contre les maladies contagieuses qu’ils pourraient contracter durant l’exercice de leur métier. Ils déploreront le manque d’eau nécessaire au traitement des ordures ménagères et à leur hygiène.De son côté le directeur de l’environnement dira que le retard enregistré quant au payement des travailleurs revient à l’absence d’accord collectif qui pour qu’il soit établi nécessite la présence de représentants de ces travailleurs ; or ces derniers n’ont jamais répondu aux différents appels visant à désigner leur représentant. En ce qui concerne les vaccinations, le directeur de l’environnement dira qu’une convention a été signée en ce sens avec la médecine du travail et que ce sont les travailleurs eux-mêmes qui n’ont pas daigné se déplacer pour se faire vacciner depuis la date de la signature de ladite convention. Pour ce qui est de l’absence d’eau au niveau du CET, le directeur de l’environnement dira que cela revient au fait qu’il n’existe pas de nappe d’eau souterraine au niveau du site et que pour pallier à cela, la direction approvisionne journellement le CET en eau à l’aide de six camions citernes réservés à cet effet. Entretemps, nous avons appris que tous les travailleurs viennent de percevoir la somme de 4 millions de cts en attendant que leurs arriérés de payement leurs soient versés dans les jours qui viennent.
Pour conclure, nous dirons que l’étude du site annoncée en son temps à cor et cri s’est révélée obsolète étant donné que le sous-sol ne renferme pas l’eau nécessaire aux différents stades de traitement des ordures ménagères. Le choix du site a été fait près de terrils sur l’emplacement du vieille houillère, c’est-à-dire au dessus de galeries ayant servi à l’extraction du charbon durant la période coloniale.
Messaoud Ahmed

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