Une rencontre régionale sur la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes a été organisée la semaine passée au niveau de la direction de la culture, en présence de cadres administratifs, et officiers de la Protection civile issus des wilayas d’Aïn-Defla, Tissemsilt , Tiaret et Chlef.
Des experts d’organismes scientifiques du centre de recherches en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) et celui de la recherche appliquée en génie parasismique (CGS) ont été également conviés à cette circonstance. Initiée par la délégation nationale aux risques majeurs, dépendant du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, cette journée s’est focalisée sur l’étude et l’analyse de trois types de risques majeurs, auxquels est potentiellement exposée l’Algérie, à savoir les séismes, les inondations et l’invasion acridienne. Dans son allocution d’ouverture le délégué national aux risques majeurs auprès du ministère de l’Intérieur, Tahar Melizi, a indiqué que les différents réseaux qui irriguent le tissu économique et social d’un pays peuvent être affectés par certains évènements naturels majeurs et accusent inévitablement et par conséquent des dégâts qui perturbent voire paralysent l’activité et la vie des citoyens et réduire la vulnérabilité de ces réseaux est un enjeu majeur pour notre pays ».Pour cela, dira encore Melizi, la succession de catastrophes naturelles enregistrée ces dernières années à travers le pays a poussé les pouvoirs publics à mettre en place une politique nationale de prévention et de gestion des catastrophes ,et qu’ils n’ont cessé, depuis le terrible séisme de Chlef qui a fait des milliers de morts ,d’enrichir de textes législatifs et de dispositions réglementaires, de façon à rendre cette politique plus perfectible et en mesure de réduire les dégâts et les pertes en vies humaines. ¨Pour sa part, le wali de Chlef, M. Aboubakr -Essedik Boucetta, est intervenu longuement sur la menace qui pèse sur notre région et particulièrement sur la wilaya de Chlef connue pour sa forte sismicité et de rappeler les principaux tremblements de terre qui secoué la région faisant chaque fois des milliers de morts et autant de disparus . A ce sujet le wali dira « les effets du réchauffement climatique qui perdurent associés à la tectonique des plaques qui engendre les séismes devront nous faire réfléchir sur la mise en place d’une gestion rigoureuse des risques qui découlent de ces catastrophes naturelles ». « L’enjeu principal d’un développement durable passe inévitablement par cette gestion « dira le wali. Il faut noter qu’afin de pouvoir lutter de manière efficace contre ces risques, les stratégies établies jusque-là consistent au préalable, à comprendre scientifiquement la nature et la cause du risque, son impact social, économique et environnemental et les mesures à prendre pour en réduire les dégâts. Par ailleurs, Aboubakr Essedik Boucetta a fait savoir à l’assistance que la wilaya de Chlef a aménagé des zones de refuge au niveau des centres urbains de la wilaya exposés aux tremblements de terre et que des stocks de produits de première nécessité ont été réalisés. Le wali a surtout insisté sur le volet de la prévention par des campagnes d’information et de sensibilisation sur les risques majeurs, tout en procédant à des exercices de simulation. Un autre volet a été abordé au cours de cette journée, celui de l’assurance contre les catastrophes naturelles (séismes, inondations, incendies etc..). On estime que seuls 6% des citoyens au niveau national ont contracté une assurance. Cependant, conscients que nous ne pouvons prévoir la survenue d’un séisme il faut apprendre à vivre en s’adaptant à sa récurrence et sa manifestation, ce qui constitue sans nulle doute le fondement de la culture préventive qui doit être vulgarisée de façon permanente et régulière, afin de préparer les citoyens à des situations inédites.
Bencherki Otsmane