Accueil ACTUALITÉ Groupe El Watan : le nouveau siège encerclé par les forces ...

Groupe El Watan : le nouveau siège encerclé par les forces de l’ordre

0

Le nouveau siège du quotidien francophone El-Watan, sis au quartier Oasis à Kouba, non loin de l’ancien ministère de l’Éducation nationale, est encerclé depuis la nuit de jeudi par des dizaines de policiers. De nombreux policiers, dont la plupart en civil, ont bloqué, hier, l’accès à l’immeuble sans donner de précisions au peu de journalistes présents sur place. Alors que le staff du journal avait prévu de quitter, avant-hier, ses locaux au niveau de la maison de la presse Tahar-Djaout pour aller investir les locaux du nouveau siège, ce dernier a dû revenir sur sa décision, en attendant de clarifier les raisons de cette décision et de trouver une solution. Lors de notre déplacement au nouveau siège, deux voitures de police bloquaient l’accès à l’enceinte de la bâtisse. Sans donner les moindres explications, ces derniers nous ont demandé de respecter les procédures et de quitter les lieux, afin d’éviter tout rassemblement. Selon le quotidien, la décision serait due à une «partie du parking» qui est en «litige». «Effectivement, il y a une partie du parking qui est en litige avec les autorités. Mais, hier soir, (jeudi, ndlr), on s’est engagé avec le wali délégué de Hussein-Dey et le P/APC de Kouba de séparer cette partie en litige avec une barrière et nous laisser continuer le déménagement le matin», a déclaré Omar Belhouchet, directeur du journal. À l’ancien siège du journal francophone, le climat était plutôt tendu, même si certains parlaient d’une éventuelle réouverture du siège à partir de ce dimanche (demain, Ndlr). «La police, présente en force ce matin devant le nouveau siège d’El-Watan, avait donné ordre de quitter les lieux. Le siège est fermé jusqu’à dimanche», nous confie un des journalistes, qui remet en cause les justifications avancées par la police. Par ailleurs, un autre journaliste a affirmé que le journal sera dans les kiosques demain (aujourd’hui, Ndlr)». «L’équipe s’est habituée au fil des ans aux coups, mêmes les plus dures et plus bas. Donc, un jour ou l’autre, le journal sera logé dans ses nouveaux locaux. Mobiliser la police en pleine nuit pour une banale affaire administrative; à supposer que cette affaire existe, relève des pratiques qu’on croyait révolues», souligne-t-il. Pour ce qui est des raisons de cette mesure policière, peu d’informations ont filtré sur ce sujet. Mais à en croire des sources concordantes, la conformité de la nouvelle bâtisse aux normes d’urbanisme serait remise en cause par les services de l’urbanisme et de la construction. Conséquence de cette décision, les journalistes d’El-Watan sont contraints de regagner leurs anciens locaux de la maison de la presse Tahar-Djaout jusqu’à dimanche. Même si les journalistes sont incertains, quant à la décision qui sera prise ce dimanche, ces derniers n’ont pas caché leurs inquiétudes quant aux dérapages qui pourraient avoir lieu, à l’instar des autres affaires tels que le rachat de KBC ou l’arrêt de deux émissions de télévision.
Par ailleurs, selon des témoignages collectés sur place, l’opération du déménagement a commencé durant la nuit de mercredi à jeudi. Une bonne partie du matériel informatique a été transférée et installée au nouveau siège, signale le journal. Or, jeudi en début de soirée, alors que les éléments de l’équipe chargée du déménagement poursuivaient leur opération, une autre équipe, qui était aussi chargée du matériel depuis les anciens locaux du journal à la maison de la presse, est arrivée près du nouveau siège pour décharger le matériel. Il est 21h45, lorsqu’un «élu» de l’Assemblée populaire communale (APC) de Kouba arrive devant l’entrée et bloque l’accès au siège avec son véhicule. Sans aucun document en sa possession, il demande au personnel qui était sur place «d’arrêter le déménagement sans avancer d’argument», raconte un cadre du journal. Quelques minutes plus tard, c’est la police qui a pris le relais, et a bloqué à son tour l’entrée à l’immeuble. Intimidation, ou simple affaire administrative, seul le temps éclipsera les zones d’ombre sur cette affaire. Il convient de noter que la direction du journal a assuré que le journal sortira bel et bien demain (aujourd’hui, Ndlr». cependant, il faut dire que la direction du journal n’a pas haussé le ton, et a préféré se soumettre à la réglementation, nous signale-t-on.

Lamia Boufassa

Article précédentL’Algérie hérite du Cameroun, le Nigeria et la Zambie en qualification au Mondial-2018
Article suivantBAC : vers une refonte totale