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Syrie : une clinique touchée par un raid aérien à Alep

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Plusieurs personnes, dont un infirmier, ont été blessées vendredi dans un raid aérien ayant touché une clinique dans la partie rebelle de la métropole syrienne d’Alep, endommageant sévèrement le bâtiment, a indiqué la Défense civile à l’AFP.

Ce raid intervient plus de 24 heures après un bombardement aérien sur un hôpital soutenu par MSF dans la partie rebelle, qui a fait des dizaines de morts dont des enfants et des médecins. La clinique touchée se situe à Marjé, un quartier de l’est de la deuxième ville de Syrie tenu par la rébellion, et dispensait des services médicaux depuis cinq ans. Plus de 200 civils ont péri en une semaine depuis le 22 avril dans les secteurs loyalistes et rebelles d’Alep, une flambée de violences qui a mis à mal la trêve entre régime et rebelles en vigueur depuis fin février.

Washington appelle Moscou à freiner Assad
Les états-Unis, scandalisés après le bombardement par le régime syrien d’un hôpital à Alep mercredi, ont appelé jeudi la Russie à contenir le régime de son allié Bachar al-Assad. Selon le secrétaire d’état américain John Kerry, cette tactique du régime syrien de viser délibérément des hôpitaux et personnels médicaux dans les zones tenues par les rebelles a déjà fait des centaines de morts.
Il a appelé Moscou à faire pression sur son allié Damas pour le pousser à respecter le cessez-le-feu entre le régime et les forces rebelles, mis en place par une résolution du Conseil de sécurité. Nous sommes scandalisés par les raids aériens sur l’hôpital Al-Quds à Alep, soutenu à la fois par Reporters sans frontières et le Comité international de la Croix-Rouge, qui ont tué des dizaines de personnes, dont des enfants, des patients et du personnel médical, a indiqué M. Kerry dans un communiqué. Nous essayons toujours d’en savoir plus sur ces bombardements mais il semble que ces raids visaient délibérément un bâtiment médical connu, et s’ajoute au bilan édifiant du régime Assad qui s’en est déjà pris à de telles installations et à des secouristes, a-t-il ajouté, précisant que ces frappes avaient tué des centaines de Syriens innocents.
La Russie a une responsabilité urgente pour faire pression sur le régime pour qu’il applique la résolution 2254 du Conseil de sécurité, notamment pour qu’il arrête de s’en prendre aux civils, aux bâtiments médicaux et aux secouristes, et qu’il respecte pleinement le cessez-le-feu, a-t-il encore demandé.
états-Unis et Russie coprésident le Groupe international de soutien à la Syrie, qui compte 17 pays et cherche à mettre fin à un conflit faisant rage depuis cinq ans en Syrie.
Un cessez-le-feu mis en place depuis deux mois est de plus en plus précaire et le régime Assad semble préparer un assaut sur Alep après une série de bombardements, dont certains, selon des responsables américains, ont été appuyés par des avions russes.
Les raids aériens meurtriers menés par le régime sur les quartiers rebelles et les bombardements des insurgés sur les quartiers gouvernementaux ont fait 200 morts et des centaines de blessés en une semaine, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Alep à feu et à sang
L’ex-capitale économique a connu jeudi sa journée la plus sanglante depuis une semaine, avec 54 civils tués dont au moins 32 dans des frappes du régime.
La prière du vendredi a été suspendue pour la première fois dans les quartiers rebelles d’Alep après les violents bombardements sur ces secteurs de la deuxième ville de Syrie, a annoncé une instance religieuse. «En raison de la campagne sanglante menée par les ennemis de l’Humanité et de la religion à Alep (…) et en raison du risque encouru par les fidèles rassemblés en même temps dans un même lieu, le majlis charii (conseil religieux, NDLR) recommande, pour la première fois, aux mosquées de suspendre la prière du vendredi», lit-on dans un communiqué publié jeudi soir.
La prière du vendredi, la plus importante de la semaine pour l’islam, doit être célébrée dans une mosquée et rassemble généralement un grand nombre de fidèles. Le majlis charii est une instance religieuse qui se dit «indépendante» formée dans les quartiers rebelles après l’entrée en guerre de la métropole.
L’ex-capitale économique de Syrie, divisée en deux depuis 2012, a connu jeudi sa journée la plus sanglante depuis une semaine, avec 54 civils tués, selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Un hôpital bombardé
Au moins 32 d’entre eux dont trois enfants ont péri dans des frappes du régime, la majorité dans le bombardement d’un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF). Vingt-deux autres, dont deux enfants, ont été tués dans des tirs rebelles, d’après cette ONG. Selon l’OSDH, un total de 202 personnes, dont 34 enfants, ont péri depuis le 22 avril à Alep, où une trêve entre régime et rebelles globalement respectée depuis fin février n’est plus de mise. Alep, deuxième ville de Syrie, est divisée entre des quartiers ouest tenus par le régime et des quartiers est sous contrôle des rebelles.
La guerre dans ce pays qui est entrée dans sa sixième année a fait plus de 270 000 morts et poussé la moitié de la population à quitter son foyer.

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