Plus de 10 ans d’attente, les milliers de souscripteurs Cnep –Immo de la wilaya de Constantine, ne distinguent pas encore le bout du tunnel et continuent à broyer du noir dans l’espoir que leur calvaire prennent fin le plutôt possible avec une probable remise des clés et des affectations.
Hier , nous les avons rencontrés devant la direction régionale de la Cnep Banque située à la cité Daksi, ils étaient des dizaines à poireauté devant le dit siège . L’un des représentants des souscripteurs nous a déclaré d’emblée, « nous avons décidé d’entamer un sit-in ouvert jusqu’à la satisfaction de nos revendication à savoir la remise des clés et l’affectation, du moment que les logements sont achevés, dira- t-il. D’ailleurs on s’en tient , ajouta t-il à l’annonce faite par le secrétaire général du cabinet du wali qui après une entrevue avec les représentants des souscripteurs a révélé que M. le wali a instruit avant-hier, (samedi) les responsables de Cnep banque, afin d’ouvrir des bureaux à la nouvelle ville Ali Mendjeli pour le lancement de l’opération de la remise des clés avec affectation pour tous les souscripteurs ainsi que l’annulation du versement des 10%. Une décision qui a été accueillie favorablement par l’ensemble des souscripteurs, mais qui ont vite déchantés suite à l’autre déclaration du directeur régional de Cnep –Banque qui soutient que les gens qui sont concernés par la remise des clés sont ceux qui ont payé « cash », et ils ont été convoqués à la cérémonie de remise des clés par le Premier ministre durant la journée du 16 avril prochain. Cette déclaration a soulevé l’ exaspération des souscriteurs qui ont opté pour un sit-in ouvert simultanément devant le cabinet du wali, ainsi que devant le siège de la direction régionale de Cnep-banque pour réclamer la remise des clés avec affectation avant le 16 avril et enfin l’application du décret n° 01-105 du 23 avril 2001, qui a défini les modalités et les conditions de cette location vente qui concerne 65 000 logements répartis sur 14 wilayas dont celle de Constantine avec un quota de 3 300 logements. Donc, la procédure a été agrée en 2006, et les souscripteurs ont signé un engagement avec le maître d’ouvrage Cnep-Banque qui impose aux souscripteurs à payer le prix du logement en quatre phases soit 25% étalés sur 4 versements, le premier de 10% à l’inscription , le second de 5% à la remise des clés, , le troisième de 5% après une année de la remise des clés , et enfin le dernier versement de 5% après deux années de la remise des clés, et le reste du montant sera pris en charge par l’aide de l’état par le biais de la caisse nationale du logement (CNL) , toutefois et selon toujours le décret cité plus haut , ce montant sera payé comme location , en fonction de l’âge du souscripteur, sans crédit bancaire et sans intérêts. Or, la surprise a été grande parmi les souscripteurs, lorsque lors de l’opération du tirage au sort durant le mois de novembre 2015, le maître d’ouvrage fera savoir à l’assistance qu’il a eu un changement dans les conditions d’acquisition des logements publics réalisés par l’argent public dans le cadre de la location vente , et que les souscripteurs doivent payer leur logement en recourant à un crédita bancaire avec un taux d’intérêts de 5,75% , alors que le décret d’application n° 01-105 du 23 avril 2001 , stipule le contraire où il n’a jamais été question d’un quelconque taux d’intérêts. Se voyant lésés, les souscripteurs sont montés au créneau et ont sollicité l’intervention du ministre de l’habitat pour le respect des clauses du contrat probablement établis entre les souscripteurs et le maître d’ouvrage. En tout état de cause, les souscripteurs ne veulent pas baisser les bras, après plus d’une cinquantaine de sit-in , leur contestation de ces derniers jours restera ouverte , jusqu’à la remise des clés avec affectation. D’ailleurs nous dira encore le représentant des souscripteurs, il se trouve que sur les 05 UV, réalisés à la nouvelle ville Ali Mendjeli, 04 sont achevées et ont leurs certificats de conformités, pour la dernière, elle est en voie d’achèvement. Seront-ils entendus cette fois-ci, l’avenir nous le dira…
Mâalem Abdelyakine