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Mostaganem : la récolte de la pomme de terre débute avec des appréhensions

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Sans la frénésie qui animait à pareille époque, courtiers, ‘’patatiers’’ et spéculateurs, la récolte de la pomme de terre a commencé depuis quelques jours à travers le bassin maraîcher de Mostaganem. Un début timide, empreint d’appréhensions et d’espoir que les cours ne dégringolent pas ! Alors que la campagne d’arrachage de la production d’arrière-saison ‘’traine’’ toujours à travers les wilayas de Relizane, Chlef et Aïn- Defla, voilà que la nouvelle patate arrive à maturité à Mostaganem. Exceptionnellement, et au grand dam des spéculateurs, il n’y a pas eu rupture dans la production ‘’fraiche’’. En sus des tubercules sous terre, ceux de l’an dernier, provenant des stocks ont inondé le marché durant la période hivernale dite de soudure. Proposée à la criée par des revendeurs ambulants à travers les cités urbaines de toutes les agglomérations, la pomme de terre déstockée trouve aujourd’hui difficilement acquéreurs à 30 D.A., voire en-deçà des 25 D.A/kilogramme. C’est évident, dès lors que le choix lui est permis, le consommateur préfère le produit provenant directement des champs. Un choix auquel les ‘’patatiers’’ de Mostaganem doivent le salut. Contrairement à leurs habitudes rappelant les sinistres ‘’crises’’ durant lesquelles Dame Patate s’érigeait en affaire d’Etat, les camions de gros tonnage, originaires de l’Algérois et de l’est du pays, qui se précipitaient en ratissage dès le début du mois de mars, en quête de pomme de terre primeur dont Mostaganem s’est forgée une grande réputation quant à sa livraison précoce sur le marché, n’encombrent pas encore les rues de Bouguirat et Sirat, ni les chemins sillonnant le bassin maraîcher mostaganémois. Ainsi, a-t-on entamé la campagne d’arrachage de la pomme de terre à Mostaganem, à Sirat, Yanarou, et Hassi-Mamèche, sur les hauteurs sablonneuses du plateau de Mostaganem, et à un degré moindre au-delà de l’oued Cheliff, sur la frange côtière de Hadjadj à Achaâcha. A la faveur du nouveau périmètre irrigué alimenté par le barrage de Oued Kramis, les maraîchers de cette dernière localité, jusque-là ‘’spécialisés’’ dans la production de tomate, semblent manifester un certain intérêt pour la production de la pomme de terre.
Le marché étant favorable, c’est évidemment par les champs affectés par les intempéries, notamment la grêle qui à maintes reprises a occasionné d’importants dégâts, au point d’abimer tout le feuillage, que la récolte a débuté.
S’agissant des cours, malgré la ‘’concurrence’’ de la pomme de terre déstockée dont l’écoulement a quasiment stoppé net, et même celle de l’arrière-saison dont l’arrachage tire à sa fin, la ‘’nouvelle’’ patate se vend à 30-37 dinars/kilo au niveau des champs. Un tarif dont les ‘’patatiers’’ ne se plaignent certainement pas. Néanmoins, les appréhensions demeurent de mise, dès lors que ce prix-là risquerait de dégringoler, une fois l’arrachage ‘’massif’’ entamé.
M. Ould Tata

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