Plus connu sous l’appellation «Carrefour de l’Emploi», l’édition de l’année 2016 aura lieu du 26 au 28 avril prochains à l’Office Riadh-el-Feth, à Alger. Les objectifs ont été présentés lors d’une conférence de presse animée hier par Ali Belkhiri, commissaire du Salon.
Plus de 50 entreprises ont confirmé, jusque-là, leur participation, dont 90% sont des entreprises privées nationales avec des représentantes de firmes étrangères. Les entreprises publiques, à l‘exemple de Sonelgaz et Mobilis sont de plus en plus rares en raison de la crise financière qui a sérieusement impacté leurs plans de développement des ressources humaines. Pour ce qui est des institutions officielles, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale sera fortement présent à travers ses différents dispositifs d’aide à l’emploi, à savoir, l’ANEM l’ANSEJ et la CNAC. Le ministère de la Solidarité nationale sera lui aussi représenté par le biais de l’ANGEM, a affirmé Belkhiri.
Organisé sous le thème ‘l’entreprenariat et les métiers d’avenir’, les objectifs du salon consistent d’abord à offrir un espace de rencontres directes entre les entreprises et administrations en quête de compétences et les demandeurs d’emplois, particulièrement la frange des jeunes intégrant la vie active, avec une priorité donnée aux universitaires et autres diplômés. Un autre objectif est assigné à cette manifestation, le développement de partenariats business to business (B2B) entre les entreprises.
En plus de l’exposition et de l’animation des stands par les entreprises, le salon intégrera, en partenariat avec le site Internet spécialisé en emploi ‘Emploipartner.com’ une plateforme de débats, à travers un cycle de conférences thématiques animées par des recruteurs et autres spécialistes du domaine. Il y aura également des ateliers servant à inculquer aux demandeurs d’emplois les techniques de rédaction de CV, de déroulement d’entretien d’embauche, de réalisation de bilan de compétences, ainsi que des initiations liées à l’entreprenariat et la création d’entreprise.
Selon les organisateurs, l’édition de l’année en cours aura une orientation beaucoup plus économique, et ce, en s’inscrivant dans le nouveau modèle d’économie alternative, en phase d’élaboration par l’exécutif. Un modèle qui vise à limiter la dépendance aux hydrocarbures et la réduction drastique des importations par la promotion d’autres secteurs porteurs tel l’industrie, l’agriculture et l’agro-alimentaire, les technologies de l’information et de la communication, le tourisme et l’hôtellerie, ainsi que les services.
Par ailleurs, le commissaire du salon a fait savoir que cet événement, lancé pour la première fois en 2007 avec l’appui des enseignants à l’université du Michigan (Etats Unis), a la vocation de dynamiser le marché de l’emploi et contribue à la résorption du chômage et par là même au développement de l’économie nationale. À titre indicatif, «l’édition de l’année passée a drainé plus de 25 000 visiteurs et en moyenne, un peu plus de 2000 recrutements se font par le biais du salon», a-t-il ajouté.
«Cette année le nombre devrait être plus important si l’on tient compte des besoins d’au moins deux sponsors, à savoir, Condor et ABC Pepsi», a-t-il poursuivi. À elles seules, ces deux sociétés envisagent de recruter, respectivement, plus de 800 et 120 nouveaux employés, selon leurs représentants présents à la conférence de presse. D’autres sponsors accompagnent cet évènement, à l’exemple de Henkel et Hayat. Pour ce qui est de la médiatisation de ce rendez-vous de l’emploi, les organisateurs utilisent les canaux traditionnels, à savoir, les médias mais aussi les réseaux sociaux, des campagnes d’affichages, des E-mails, des SMS. Il y a lieu de signaler enfin, que même s’il s’agit d’un évènement national, toutes les éditions de ce salon, se sont déroulées à Alger, au moment où la population inactive des 47 autres wilayas reste privée d’une telle opportunité. Les visiteurs doivent savoir que les organisateurs du salon ne sont que des intermédiaires et les décisions de recrutements reviennent au final, aux employeurs.
Lyes Azizi