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Front du changement : l’Algérie sous la menace de dangers réels, selon Menasra

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Le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a considéré que « le caractère officiel donné au retour de l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, en Algérie (en étant reçu par le wali d’Oran, ndlr) et sa médiatisation, est perçue comme une provocation par plusieurs parties ». Une déclaration faite en marge du meeting populaire organisé, hier, pour célébrer le quatrième anniversaire de ce parti politique. Menasra a précisé que même si son parti ne s’oppose pas au retour de Khelil, la Justice, en laquelle beaucoup de citoyens n’ont plus confiance, doit jouer pleinement son rôle pour élucider toutes les zones d’ombre liées aux accusations de corruption, et c’est à l’ex-ministre de prouver son innocence.
Sur un autre plan, et s’alignant sur le constat établi par d’autres présidents de partis (Abdelaziz Belaïd, Front El- Moustakbel, ndlr), le conférencier a déclaré que l’Algérie vit aujourd’hui sous la menace de dangers réels. Le premier est celui de la crise politique et économique induite, conjuguée au vol et à la corruption immunisée, qui a mis à nu la gestion inadéquate du gouvernement, dont les ministres doivent être jugés pour incompétence.
Le deuxième est celui du terrorisme international, représenté aujourd’hui par l’organisation Daech. Les situations de guerres et de conflits, dans les pays voisins, font peser davantage ces menaces sur l’Algérie, et le dernier attentat d’Aïn Salah en est la preuve, a-t-il soutenu.
Le dernier danger, en hibernation jusqu’ici, est relatif aux volontés de diviser l’Algérie, à l’exemple de ce qui est arrivé au Soudan. Ces volontés sont l’œuvre de forces étrangères en s’appuyant, malheureusement, sur des relais nationaux.
Par ailleurs, et suite à ce constat négatif, l’orateur a réaffirmé la position d’opposition de son parti. Il a annoncé, dans ce cadre, la participation du Front du changement dans la prochaine réunion de l’Instance de suivi de la concertation de l’opposition, prévue pour le 30 mars courant. Une réunion qui regroupera plusieurs autres partis et personnalités politiques, pour décider de nouvelles actions en commun.
Sans innover, en termes de solutions, Menasra a réitéré sa proposition de faire participer toutes les forces du pays, notamment les partis d’opposition comme partenaires dans la tripartite, qui est, selon lui, révolue. À elle seule, elle ne peut aujourd’hui contenir toutes les décisions stratégiques pour le peuple algérien. Menasra n’a pas manqué, d’autre part, de rappeler le soutien indéfectible de sa formation politique à la Cause palestinienne, appelant le pouvoir à soutenir la troisième intifadha politiquement, financièrement et militairement. Il a fait un véritable plaidoyer pour cette cause « juste, et qui doit être au centre d’intérêt des pays musulmans et arabes. Ces pays qui s’entredéchirent aujourd’hui pour des intérêts éphémères, oubliant, ainsi, le vrai ennemi, à savoir, Israël ».
À signaler, enfin, que les responsables de ce parti ont inscrit ce meeting dans un programme de festivités qui dure un mois, dont le début et la fin coïncident avec deux dates historiques pour notre pays, à savoir la Journée nationale du chahid (18 février de chaque année) et la Fête de la Victoire annonçant le cessez-le-feu en Algérie, à l’issue des Accords d’Évian (19 mars 1962).
Lyes Aziz

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