Les violences verbales et physiques ainsi que des menaces à l’arme blanche dont ont été victimes des médecins, des infirmiers et des agents de sécurité au su et au vu des responsables du secteur de la santé et des autorités de wilaya qui font de ces cas le dernier de leurs soucis, considérant les choses comme un fait accompli en exposant les travailleurs de l’établissement au danger de mort ou de l’agression.
C’est en ces termes que le Syndicat national des praticiens de la santé publique, SNPSP, de Béchar s’adresse aux responsables pour les mettre face à leurs responsabilités. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique, a organisé, mardi dernier, un sit-in devant la direction de la santé et de la population de Béchar en signe de protestation contre le mutisme des autorités concernées face à l’insécurité au niveau des infirmeries et plus particulièrement les services des urgences relevant de l’établissement public de santé de proximité.Dans leur plate-forme de revendications, dont une copie a été remise à la presse, les praticiens de la santé soulignent que l’état d’insécurité au niveau des infirmeries, et plus particulièrement les services des urgences relevant de l’établissement public de santé de proximité de Béchar, s’empire chaque jour davantage et de façon inquiétante. Les violences verbales et physiques ainsi que des menaces à l’arme blanche dont ont été victimes des médecins, des infirmiers et des agents de sécurité au su et au vu des responsables du secteur de la santé, des autorités de wilaya qui font de ces cas le dernier de leurs soucis, considérant les choses comme un fait accompli, en exposant les travailleurs de l’établissement au danger de mort ou de l’agression. Ces responsables, ajoutent les protestataires, ont été destinataires de nombreuses correspondances et rapport sur ce sujet et n’ont pas bougé le petit doigt. Ils ne font que donner de fausses promesses pour gagner du temps et retarder la confrontation aux problèmes. Ce sit-in devant le siège de la direction de la santé et de la population de Béchar n’est qu’un prologue au flot de protestations et de grèves qui suivront pour faire parvenir notre message qui consiste en notre détermination à ne permettre à aucun responsable de nous exposer au danger à cause de son échec flagrant dans la gestion, son incapacité à prendre ses responsabilités, où à la déliquescence quant à l’accomplissement de son devoir. Nous dénonçons énergiquement la situation d’insécurité et les menaces dont nous faisons l’objet de façon à nous empêcher d’accomplir notre devoir professionnel. Nous dénonçons le viol flagrant de l’article 05 de l’arrêté exécutif n°393-90 daté du 24 novembre 2009 portant clairement sur la nécessité de garantir la protection du médecin dans l’exercice de ses fonctions. Nous n’acceptons pas la non application de la note ministérielle 406/MSP/1988 datée du 20 juin 1988 et le non-respect de la note ministérielle 26+/MSP/MMS/1989 datée du 5 février 1989 et qui porte clairement sur la nécessité de la permanence des agents de police 24h/24h au niveau des urgences. Nous exprimons notre regret quant au non respect des promesses faites par les responsables du secteur de la santé et des autorités de wilaya concernées en ce qui concerne les promesses de garantir la présence de la police au niveau des infirmeries de l’établissement. Nous dénonçons la négligence affichée par les responsables du secteur de la santé et les autorités concernées quant au traitement du dossier sécuritaire et l’éradication de cet état dramatique sans pareil. Sur ce, nous faisons porter la responsabilité morale et juridique des agressions perpétrées et de l’état d’horreur régnant aux responsables du secteur de la santé et à tous les responsables qui jouissent du droit de mettre un terme de façon définitive à cette situation dramatique. Nous insistons sur l’intervention du wali en personne en ce qui concerne l’application et la garantie de la permanence effective des policiers de façon permanente au niveau des 4 services des urgences, c’est-à-dire à Debdaba, Béchar Djédid, Kénadsa et Lahmar comme stipulé par la loi.
Nous précisons que nous userons de toutes les procédures permises par la loi en ce qui concerne les protestations jusqu’à la récupération de ce qui nous est dû en ce qui concerne l’exercice du travail dans des conditions garantissant la sécurité, la dignité aux médecins, infirmiers et agents de sécurité.
Messaoud Ahmed