La cour de Béchar siégeant en session criminelle vient de condamner le dénommé T.A, âgé de 40 ans, marié et père de 4 enfants, enseignant à l’école coranique de Béni Yekhlef à 5 ans de prison ferme pour abus sexuel exercé sur 6 fillettes, dont il avait la charge d’enseigner le Livre Saint. Malgré les preuves accablantes, l’inculpé dans cette affaire a essayé de nier tout au long de l’audience les faits qui lui étaient reprochés. Le représentant du ministère Public avait requis 15 ans de réclusion criminelle contre lui.
Les faits remontent au mois d’octobre 2015 où sur présentation du mis en cause par le service de la police judiciaire de la gendarmerie de Kerzaz, le procureur de la République près le tribunal de Béni Abbès, 240 km au sud de Béchar, venait de placer en détention préventive cet enseignant exerçant dans une école coranique de la localité de Béni Yekhlef pour abus sexuel exercé sur 6 fillettes dont il avait la charge d’enseigner le Livre Saint. Les parents de ces innocentes victimes se sont adressés à la justice puis à la presse pour couper court aux agissements des membres de l’association religieuse de leur localité qui tendaient à étouffer ce scandale en demandant tout simplement à la direction des affaires religieuses de muter ce loup dans une autre bergerie. L’affaire a éclaté au grand jour, lorsque les mères des victimes se sont aperçues du repli des victimes sur elles-mêmes et d’un comportement bizarre de leurs parts. Les rougeurs décelées sur les parties génitales des victimes mirent en alerte et les poussèrent à mettre leurs maris au courant. Ces derniers s’adressèrent en premier lieu à l’imam et aux membres de l’association religieuse de la mosquée Sidi M’hammed Belekbir de Béni Yekhlef. Ces derniers, selon la lettre signée par les parents des victimes, avaient tenté d’étouffer le scandale en se contentant de demander à la direction des affaires religieuses de désigner un remplaçant à l’enseignant incriminé. Pour couper court à cette tentative, les parents des victimes se sont déplacés le 22 septembre à Kerzaz, 318 km au sud de Béchar, pour déposer plainte au niveau du service de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale. La G.N a aussitôt ouvert une enquête et présenté le dossier et les parties concernées devant le juge d’instruction et le procureur de la République près le tribunal de Béni Abbès.
M. A.