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ADS et ANGEM : des instruments pour élargir la classe moyenne, selon Meslem

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L’Agence de développement social (ADS) et l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) représentent pour la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem, des instruments à même d’élargir la classe moyenne en Algérie.

Le programme national de lutte contre la pauvreté et la marginalisation avance sur une cadence soutenue et les bénéficiaires de micro-projets financés par l’ANGEM ont obtenu des résultats positifs, parfois meilleurs que ceux obtenus par des projets nécessitant d’importants moyens, a soutenu, jeudi, la ministre lors de la visite du salon local de l’ANGEM tenu au palais de la culture Mohamed-Chebouki à la wilaya de Tébessa. Meslem a affirmé à l’occasion que son département poursuivait avec détermination l’exécution de l’actuel programme quinquennal initié par le président de la République, notamment dans son volet lié à l’encouragement, l’accompagnement et l’assistance de la femme rurale pour le développement de petites activités utiles à l’économie locale. «L’Algérie est un état social qui ne renoncera pas à sa politique de soutien aux catégories précaires, fragilisées et défavorisées, a encore souligné la ministre, ajoutant que la mission du ministère de la Solidarité consiste aussi à aider ces catégories à intégrer le marché de l’emploi par l’intermédiaire de l’ADS et de l’ANGEM. L’hôte de la wilaya de Tébessa a également rappelé qu’un accord a été conclu avec le ministère de l’Agriculture pour octroyer des crédits aux femmes rurales dans les campagnes et les localités montagneuses afin de fixer les populations de ces régions enclavées et développer l’agriculture.
Elle a plaidé, à ce propos, pour la révision du mode d’affectation des projets du programme Blanche Algérie de sorte à cibler les catégories les plus démunies. Mettant l’accent, par ailleurs, sur les efforts de l’état pour la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques, la ministre a relevé que l’Algérie qui ne comptait, à l’indépendance, que 5 centres spécialisés, disposait de 194 établissements en 1994 et en comptabilisera 394 en 2016 afin de mieux prendre en charge cette catégorie de la population. Elle a annoncé, dans ce contexte, l’ouverture prochaine à Tébessa de trois centres pour personnes aux besoins spécifiques, à El Aoui

Pas de discrimination dans le traitement des enfants
Intervenant, par ailleurs, lors d’une rencontre consacrée à la présentation des résultats d’une enquête sur la situation des enfants migrants ou issus de la migration subsaharienne, Meslem a affirmé qu’il n’existe pas chez nous des mesures discriminatoires dans le traitement des enfants qu’ils soient algériens ou étrangers. Elle a rappelé à cette occasion les lois adoptées par l’Algérie permettant à tous ceux qui se trouvent sur le sol algérien de bénéficier convenablement et dignement des prestations nécessaires.
Pour ce qui est des mesures prises en faveur de l’enfance en Algérie, la ministre a rappelé notamment la scolarisation gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans avec l’opportunité d’accéder à la formation professionnelle (à partir de cet âge) pour tout enfant ne pouvant pas poursuivre son cursus scolaire. Elle a estimé que la gratuité de l’enseignement constituait le noyau de la politique sociale adoptée par l’Algérie outre les programmes de vaccination, les campagnes de sensibilisation, les établissements de santé spécialisés de proximité ainsi que les infrastructures culturelles, sportives et de loisirs. Meslem a souligné par ailleurs que l’Algérie, à travers ses institutions, ses mécanismes, ses responsables et son peuple, a toujours réservé le meilleur accueil aux autres et tendu la main à tous ceux, en quête de stabilité et de quiétude, qui sont venus demander son aide.
La responsable a saisi l’occasion de cette rencontre consacrée à la situation des enfants migrants, dans le cadre de la Journée maghrébine de l’enfant, pour s’adresser aux peuples, aux gouvernements et à la société civile du Maghreb pour qu’ils œuvrent en faveur de l’intégration des enfants venus d’autres pays.
Elle a également souligné la nécessité pour les hôtes de l’Algérie de se procurer des documents d’identité nécessaires afin de faciliter l’intégration de leurs enfants et leur accès aux soins, à l’enseignement et aux loisirs. De son côté, Imène Benchaouche, chargée de plaidoyer et d’accès aux droits au sein de l’ONG Médecins du Monde France, a présenté des résultats de l’enquête sur les conditions de vie des enfants migrants ou issus de la migration subsaharienne en Algérie notamment pour ce qui est des soins, l’enseignement et les loisirs.
L’enquête avait été menée en septembre et octobre derniers en coordination avec l’Unicef et en partenariat avec le ministère de la Solidarité nationale. Benchaouche a rappelé dans ce sens que cette enquête qui a été menée à Alger, Oran, Annaba et Tamanrasset, avait concerné 266 familles et 361 enfants migrants.
L’enquête a montré également que 74% de ces enfants ont moins de 5 ans et que 86% d’entre eux ont bénéficié d’examens médicaux et de soins dans les hôpitaux et les établissements de santé de proximité. Par ailleurs, 91% de ces enfants ont bénéficié de vaccination, 79% possèdent un carnet de santé et 32% sont scolarisés dans des établissements scolaires en Algérie, révèle encore l’enquête.
Ania N. C.

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