Accueil ACTUALITÉ Sonelgaz : Bouterfa évoque une nouvelle hausse des tarifs

Sonelgaz : Bouterfa évoque une nouvelle hausse des tarifs

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Noureddine Bouterfa, P-dg du groupe Sonelgaz a fait part des limites, voire même des difficultés, notamment financières, du groupe qu’il dirige, pour supporter les grands investissements, lors de son intervention dans le cadre du Forum économie du quotidien El Moudjahid.
Après avoir fait un rappel des réalisations de Sonelgaz, son dirigeant a mis l’accent sur le plan de développement qui doit être accompagné par un programme d’investissement. « Ces investissements sont incontournables et nous devons forcément les poursuivre, vu la dynamique énergétique et économique de notre pays, et ce, en assurant localement la maintenance, la fabrication d’équipements électriques et de pièces de rechanges, le développement du génie et d’engineering, sans oublier les énergies renouvelables et la production des éoliennes des panneaux photovoltaïques ». Cela nous permettra de créer d’avantage de richesses et d’emplois en Algérie, a-t-il soutenu, en annonçant qu’un groupe de travail constitué de responsables de Sonelgaz, ainsi que des ministères de l’Energie et des Finances, travail sur ce dossier et que des propositions sont déjà faites à ce sujet. M. Bouterfa a déclaré que ce programme « nécessite un budget de pas moins de 2 800 milliards de Dinars et vu les limites de ses capacités financières, le groupe aura d’au moins 1100 milliards DA pour le réaliser ». Et d’ajouter que la ligne de crédit de 2 600 milliards obtenue en 2013 ne suffit pas, puisqu’à titre indicatif, le groupe a réalisé des investissements de l’ordre de 600 puis 588 milliards de Dinars respectivement en 2014 et 2015. Le conférencier a souligné que dans un contexte de réduction drastique des recettes du pays et en raison des limites des capacités des banques publiques appelées à financer des projets industriels et autres, « le recours au financement extérieur semble être une issue inévitable ». Abordant le sujet sensible des augmentations des tarifs d’électricité et de gaz, dont l’effet réel sur les clients interviendra à partir du mois d’avril prochain, le conférencier a rassuré que les petits consommateurs (factures à moins 3 000 DA), n’en subiront aucune. à titre d’exemple, un ménage bien équipé devra voir sa facture augmentée de presque la moitié (44%). Il a déclaré que cette augmentation devra rapporter au groupe 25 milliards de Dinars, sans pour autant couvrir les besoins financiers de l’entreprise. L’invité d’El Moudjahid a avancé que c’est la Commission de régulation de l’électricité et du gaz qui est habilité réglementairement, après étude du bilan annuel, à décider de l’augmentation ou non prix. Dans le cas du maintien des tarifs pratiqués, une caisse de l’électricité alimentés par les fonds de l’état devrait compenser les dépenses et ou les déficits de l’entreprise. Cette caisse n’existe pas encore malheureusement et il n’est pas écarté qu’il y aura une deuxième augmentation au futur. à une question relative à un éventuel déploiement de Sonelgaz à l’international, son dirigeant a répondu par le négatif, en justifiant cela par le manque de moyens financiers. Il a tenu à préciser que Sonelgaz et déjà présente dans certain pays africains, notamment au Sahel et a en plus des échanges avec les pays voisins et que d’autres expériences étrangères ne peuvent pas être assumées dans la conjoncture actuelle.
Par ailleurs, en vue de rationaliser les moyens financiers du groupe, son premier responsable a évoqué une possible réorganisation des filiales spécialisées dans la sécurité interne des sites. Les matériels et équipements colossaux acquis dans la période d’insécurité ne sont plus une nécessité actuellement et la réduction de leurs coûts renflouera les caisses de l’entreprise. Le même responsable a fait savoir que le contrôle des clients sera renforcé par la mise en place de compteurs intelligents capable de détecter les coupures volontaires. à titre de rappel, le groupe Sonelgaz est constitué de pas moins de 41 filiales. 14 sociétés activent dans les métiers de production, de transport et de distribution de l’électricité, ainsi que de transport et de distribution du gaz naturel, 5 sociétés spécialisées dans le domaine des travaux, 10 sociétés activant dans la prestation des services, 6 dans la fabrication d’équipements, 6 dans la sûreté interne, une société dans la médecine de travail et enfin une autre dans les œuvres sociales. La production de l’électricité est passée de 1 100 Giga Watts/heure en 19 662 à 30 885 GW/h en 2004, pour atteindre les 64 849 GW/h en 2015. Alors que le nombre de clients de cette énergie, est passé de 705 000 à 5 356 000, pour atteindre 8 450 000 durant cette même période. La consommation du gaz est passée 126 millions m3 à 15 milliards m3, pour arriver à 30 milliards m3. Quant au nombre de clients, il est passé de 199 000 à 1 836 000 pour arriver à 4 600 000, pour la même période de comparaison
Lyes Azizi

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