Accueil Spor Après le tomber de rideau sur le CHAN 2016 au Rwanda et...

Après le tomber de rideau sur le CHAN 2016 au Rwanda et le dernier stage des “A” : quid du produit local algérien ?

0

Page tournée sur le Rwanda, les regards qui se tournent sur le Kenya et le grand rendez-vous des locaux de 2018. Le 1er stage initié par Gourcuff augure-t-il d’une réelle volonté de la FAF d’oublier la traversée du désert née du forfait contre la Libye et relancer une catégorie sur laquelle tous les espoirs sont fondés ?
L’E.N ne peut qu’en bénéficier serait le discours en vogue, mais beaucoup demandent à voir. Espèrent une prise de conscience. En commençant par améliorer des compétitions locales en perte de vitesse et n’intéressent plus que peu de monde.Une semaine de réflexion ou le temps de passer aux choses sérieuses. De dire stop à la parlotte qui fait tant de ravages et de recentrer un débat éculé, sans fin et sans issue. Qui mène à une véritable impasse. Passer aux choses sérieuses. C’est, et tellement curieux, un sujet toujours de brulante actualité. Des promesses sans lendemain. Le temps est venu, se rend-on compte avant d’oublier l’essentiel, de dire vrai. D’aller à une grande remise en cause. Dimanche, à Kigali (Rwanda), la RD Congo corrigeait (une victoire sans appel de 3 contre rien) le Mali dans une finale ouverte et réglée en moins d’une heure, la 3e réalisation venant à la 56e mn sonnante. Déséquilibrée. Large succès à valeur d’avertissement lancé par un football en pleine mutation. Qui arrive à grands pas aux devants de la scène africaine. Fait partie de ces écoles dont apparemment trop de bien ne nuit pas et peut survivre à la défection de ses expatriés et ce, on l’imagine au grand bonheur de ses dirigeants et du public, sous le charme depuis la dernière messe africaine en Guinée Equatoriale où il s’est mêlé aux quatre plus grands en s’invitant, contre toute attente mais fort logiquement, dans le dernier carré. Le Congo RD qui séduit et promet. S’impose comme le chef de file des « locaux » sur le continent en s’adjugeant haut la main le trophée de meilleure nation continentale dans la catégorie. Coïncidence, il s’asseyait sur le trône alors que ses homologues algériens du même statut, punis pour avoir «refusé» de rencontrer la Libye il y a maintenant deux éditions, soit la durée de leur suspension, consommaient enfin la sanction infligée par la CAF. Au moment même où nos «A’» (c’est l’appellation intra-muros désignant désormais l’antichambre de la sélection fanion dont la route leur est barrée) bouclaient, au CTN de Sidi Moussa, leur 1er stage préparatoire plus d’une année (treize mois au juste) après avoir disparu totalement des radars. Une longue hibernation diversement interprétée dans la foulée ou le prolongement de ce débat interminable sur le label local dont on aura, au fil de saisons mornes et particulièrement faibles (des championnats sans grosses émotions, techniquement largement en dessous de la moyenne de l’avis avisé des spécialistes-maison), apprécié les dégâts. Des veillées d’armes et crêpages de chignon qui nous ont démontré combien (le terrain n’étant pas la priorité pour des dirigeants au professionnalisme débridé) on privilégie la parlotte au grand dam des défenseurs du travail à long terme. Christian Gourcuff, très peu convaincu par ce «label» si décrié, qui tarde ou ne fait rien pour s’imposer ici et ailleurs (ailleurs, le défi relève de la gageur et du domaine de l’impossible mis à part quelques exceptions qui font malheureusement la règle que le pire est toujours devant nous) mais pour le moins mal servi par la méforme persistante et le manque cruel de temps de jeu de nombre de titulaires évoluant hors frontières, semble faire contre mauvaise fortune bon cœur, en lâchant du lest (c’est le terme qui s’impose ?) et convoque une liste de joueurs animant nos tristes week-ends footballistiques. Un championnat national loin du compte et marqué plus par des considérations extra-sportives que l’envie de briller. Pourquoi maintenant ? A chacun ses réponses même si, et on le devine, le coach français de l’E.N ne pipe mot sur ses intentions. Comme par exemple relancer la concurrence dans la maison verte où, quoi qu’on dise, il n’y a pas photo quant à ses préférences quand il faudra passer aux échéances internationales qui arrivent déjà (une fin du mois de mars à valeur de virage important sur la route du Gabon et la CAN 2016 où il faudra assurer pour se consacrer, la tête reposée, aux éliminatoires du Mondial russe qui ne vont pas tarder à entrer dans leur phase décisive avec l’imminence du tirage au sort des phases de groupe) et aux chances des Fennecs de répondre à nouveau présent au double plan continental et mondial où les choses ne paraissent pas aussi simples. La fin de l’hégémonie des joueurs issus de l’immigration ou bien simplement une manière comme une autre pour le staff technique national de contenir momentanément les critiques qui lui reprochent, entre autres, d’enterrer ou ne pas donner suffisamment la chance aux locaux de s’illustrer. Du moins constituer cette dose de «concurrence» qui fait tant défaut en E.N ? Ne la sert pas beaucoup ? La première impression qui se dégage depuis la fin de ce 1er conclave (un autre est prévu pour le 3 mars prochain où tout le monde devrait voir plus «clair», on appréciera les guillemets) est, qu’en ressortant des placards le joueur local, l’entraîneur en chef des Fennecs (la leçon rwandaise et le sacre congolais ont dû lui mettre la puce à l’oreille en plus de la fin de la peine de deux CHAN infligée à l’Algérie pour cause d’un forfait auquel personne n’a compris) plus que jamais sous pression avec la marche en demi-teinte des Brahimi et consorts, dont les dernières sorties officielles ont laissé une nette impression de recul (techniquement les choses ne bougent pas et irritent leurs fans) est-il passé à la vitesse supérieur pour entamer maintenant, ou enfin, le deuxième volet des chantiers figurant au contrat signé avec la FAF, en se montrant plus communicatif, sinon plus attentionné avec des joueurs locaux désespérant de se frayer un chemin ou une place au soleil mais, estime-t-on (sans conviction apparemment) d’apporter le plus attendu. Sauf que, et de l’appréciation même du Breton, le problème est simple : ils ne travaillent pas assez dans leurs formations et sont dans l’impossibilité d’élever le niveau ou de se mettre au diapason de leurs compatriotes (encore cette épineuse histoire de formation à la base) venus d’ailleurs au bagage physico-tactique de loin tranchant. Sans équivoque, d’où les rencontres initiées, on s’en rappelle, avec des coachs de Ligue 1 «Mobilis», mis indirectement devant leurs responsabilités de revoir leur copie et d’inverser une tendance ne servant pas l’image de marque d’un label en mal de reconnaissance. Perdu de vue, le peu d’engouement montré, on s’en souvient par la majorité des techniciens «invités» (ils feront d’ailleurs l’objet de sanctions financières et d’avertissement) peu enclins à voir la réalité en face, pour ne pas dire collaborer, enfonçant le clou. Des stages pour locaux, pourquoi faire d’autant plus que Gourcuff, sûr de sa réflexion a tranché (avec la bénédiction ou le soutien du président de la Faf) quant à ses choix (suivez notre regard) pour monter une sélection en mesure de rester dans la dynamique enclenchée depuis 2010 et le Mondial sud-africain, l’objectif déclaré étant de rester dans la cour des grands en allant, dès l’année prochaine, chercher ce titre africain attendu par toute l’opinion depuis 1990 et le sacre d’Alger qui demeure le seul trophée majeur venu égayer la vitrine à distinctions du côté de Dely Brahim. Les choses sérieuses commençant avec la double confrontation devant l’Ethiopie, leurs dauphins du groupe sur la route de Libreville, les Verts doivent faire vite pour retrouver toutes leur sensation et ce niveau qui a fait d’eux, notamment au Brésil en 2014, une sélection respectée à laquelle il ne manque plus que cette affirmation au niveau africain. En ont-ils les moyens et le feront-ils avec l’apport des locaux ? Une question à laquelle il sera difficile de répondre par l’affirmative même si, à l’avance, on peut parier que, dans l’immédiat surtout, l’affaire est réglée, Gourcuff n’ayant ni le temps ni l’envie de chambouler ses plans et de jouer, à la roulette russe, l’avenir d’une équipe qui espère d’ores et déjà se mettre à l’heure russe et s’assurer (c’est la priorité des priorités en plus d’un rôle de favori qu’il faut devoir assumer encore une fois au Gabon pour le compte de la CAN 2017 où l’Algérie est évidemment attendue au tournant et sera une des équipes à battre) d’une présence au pays des Tsars et faire aussi bien que dans les terres du roi Pelé.
Des stages pour les locaux ? Sûrement les bienvenus. Indispensables mêmes. A charge pour eux de démentir un peu tout le monde quant à leurs réelles qualités en se préparant à aller le confirmer dans deux ans au Kenya (CHAN 2018) à l’occasion de leurs grands retours à cette compétition à laquelle la CAF (à la FAF, c’est le même son de cloche nous rassure-t-on) accorde toute l’attention voulue. Mais il leur sera demandé plus d’efforts s’ils veulent bien relever le défi. Une réhabilitation qui passe néanmoins par une qualification. Attendons le tirage au sort et la suite des évènements pour savoir s’ils sont en mesure de faire le voyage de Nairobi et cette importante étape sur la route de la réhabilitation. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.

Par Azouaou Aghiles

Article précédentPrimaires aux États-Unis : Donald Trump offensif s’en prend aux Bush
Article suivantL’exposition «Regard’s» du peintre Adlane Samet inaugurée à Alger