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Les Verts doivent-ils se préparer à un avenir difficile sur la scène mondiale ?

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L’E.N qui perd pas moins (comme ça paraît énorme) de huit (08) positions dans le très officieux (l’argument ne convainc plus et on sait désormais pourquoi, d’où son utilité au risque de démentir ceux qui le pensent et n’y attachent pas tellement d’importance, à commencer par le président de la Faf qui doit savoir pourquoi) classement qu’établit chaque mois l’instance en charge du football mondial, Fifa, ça fait débat dans les milieux footballistiques intra-muros.
Parmi notamment, ou justement, le N°1 du jeu à onze national et, par ricochet, le staff technique des Verts dirigés par le Français Christian Gourcuff qui, et pour d’autres raisons (objectives celles-là, car liées directement à l’état de forme de nombre de joueurs en faisant partie et évoluant hors frontières, beaucoup retombant dans l’épineux problème de manque de temps de jeu) dont l’esprit est d’ores et déjà tourné vers le tirage au sort (il aura pour théâtre la ville de Mexico, vraisemblablement dans le courant de mois de mai, en marge, dit-on, du congrès de la FIFA) concernant la prochaine édition de la messe universelle qu’accueille en 2018 la Russie et sur lequel le public algérien, habitué maintenant à ces joutes où ses favoris tirent quelque peu leur épingle du jeu, fondent tellement d’espoirs. Comme par exemple revivre les moments de pur bonheur que les Mahrez, qui brille pour sa part de mille feux dans le très relevé championnat de «Premier League» anglaise en en devenant une de ses grandes attractions, Brahimi et autres Medjani, M’Bolhi, Slimani ou Soudani, lui ont prodigué chaque fois qu’il leur fallait étaler leur talent. A moins d’un petit trimestre donc de la cérémonie de tirage au sort du Mondial moscovite, le moins que l’on puisse dire est que les nouvelles en provenance de la maison de verre de Zurich ne sont pas bonnes, pour la raison bien simple (même si l’opinion n’y accorde pas trop d’importance et préfère laisser la parole au terrain et aux joueurs de démontrer le contraire) que sur le plan «comptable» (le terme n’est pas juste, on peut le concéder) que nos «Fennecs», qui écrasent au passage le groupe dans lequel ils mènent actuellement leur campagne qualificative en prévision de la CAN 2017 prévue au Gabon et y ont déjà un pied, continuent leur dégringolade annoncée en janvier au double plan mondial et continental, en perdant d’abord leur statut de meilleur team africain au profit (une surprise lorsqu’il ne s’agit, ni plus ni moins, que du champion d’Afrique en titre ?) de la Côte d’Ivoire avant de céder (ils ne sont plus que 3e et risquent fort de sauter très prochainement du podium) la place de dauphin aux surprenants Capverdiens qui, et sans crier gare, sont en passe de faire sensation en cette année 2016, annonciatrice apparemment de gros chamboulements au niveau de la hiérarchie africaine, les «Combattants du Désert» étant ainsi mis en demeure de réagir et de revenir vite au top. Après avoir occupé longtemps les devants de la scène, les poulains à Gourcuff, lui-même en manque cruel de solutions sur le plan de l’effectif, en plus de tarder à faire l’unanimité autour de lui, perdent du terrain en passant du «Top 20» à une 36e place mondiale porteuse de questionnements, rentrent-ils doucement mais peu sûrement dans les rangs. Ne constituent-ils plus que la pâle copie de cette belle équipe qui sortira avec les honneurs de leur virée brésilienne et cette Coupe du monde qu’ils quitteront avec les honneurs devant les futurs champions du monde allemands ? Longtemps chefs de file du football africain, l’E.N algérienne, malgré des débuts africains plutôt réussis au niveau et un premier bilan chiffré positif la rapprochant de Libreville, n’est plus cette formation dominatrice au plan technique. Une sélection au football peu chatoyant.
Comme perdant son football. Risque, au fil des mois, de perdre encore plus ; son âme et ce jeu qui a fait sa réputation et tourné sur le spectacle même si, et à ce niveau, l’impossible ne lui est pas demandé. Ou juste le minimum : c’est-à-dire, retrouver ses vertus et ce cachet qui ont fait d’elle un groupe respecté mondialement, craint sur tous les terrains du continent. Une équipe instable (ça se répercute sur son classement mondial), trahie continuellement par des problèmes d’infirmerie récurrents et de disponibilité de joueurs peu utilisés, ou rarement, dans leurs clubs employeurs en Europe qui constituent le gros de l’effectif en l’absence de découvertes locales (le joueur du cru qui fait toujours débat) qui dégringole avant le révélateur du tirage au sort et les risques que cela peut suggérer. Faut-il dès lors craindre le pire ? Aucun souci avancent toutefois les analystes en ces temps où l’on assiste à une stabilité palpable au niveau général, alors que les cadors africains, à l’instar du leader ivoirien qui, à titre d’exemple et même s’il dirige toujours la manœuvre, n’a pas fait mieux que leurs ex-poursuivants (les Algériens) en perdant 09 places contre 08 seulement pour la bande à Feghouli et consorts qui trouvent là une consolation, mais appelés à une grande réflexion avant de redescendre sur le terrain et repasser aux choses sérieuses lorsqu’on leur rappelle leur baisse sensible de niveau reflétée par cette dégringolade en règle, une chute libre même qui les mènera de la 18e place il y a quelques mois à peine à cette 36e que leurs supporters, habitués à les voir séduisants, les appellent à améliorer sous peine de mauvaises surprises. Une possible remontée qui passe par un mois de mars déjà décisif où les «Fennecs» sevrés de matches (l’absence de dates Fifa et donc de rendez-vous amicaux notamment, avant cette échéance africaine, expliquant tout) reprendront leur bâton de pèlerin sur le continent.
En commençant par cette double confrontation algéro-éthiopienne (le 25 mars à Blida, Tchaker, le retour 04 jours plus tard à Addis-Abeba, soit le 29 du même mois) qui tombe à pic pour, d’une part régler définitivement le problème de la «qualif» pour la CAN qui semble, sauf catastrophe, pratiquement dans les poches, d’autre part reprendre de l’air dans ce si décrié mais tellement important classement Fifa (ceux des mois d’avril devant, pour rappel, peser lourd dans la désignation des chapeaux sur la route des éliminatoires du Mondial russe justement), date référence s’il en est et qui somme l’E.N de réagir, s’il elle veut se mettre à l’abri de mauvaises surprises et éviter les grosses cylindrées dans sa quête d’une 3e participation consécutive à l’incomparable fête quadriennale du sport le plus populaire à l’échelle de la planète. Des «Verts» certes tout juste actuellement mais, et leurs fans en sont conscients (ils ne les voient pas, à l’instar du président de la FAF, perdre encore du terrain, soit trois autres places qui les mèneraient à une 6e position synonyme de 2e chapeau et les inconvénients qui vont avec sur la route de Moscou, des favoris à l’image du finaliste de la dernière CAN, le Ghana, ou le demi-finaliste sénégalais, ne sont heureusement pas mieux lotis et ne risquent pas, en attendant, de lui fausser compagnie à lire leurs positions actuelles), qui n’ont pas dit leur dernier mot dans la course au leadership africain. A tout le moins arrêter l’hémorragie des points et se suffire, pourquoi pas, d’une 5e place s’avérant désormais comme le minimum syndical exigé à une sélection qui sait ce qui l’attend et ce qu’elle doit faire. A Blida comme à Addis-Abeba, les «Verts» sont avertis. Attendus au tournant. Au-delà d’une qualification qui leur est promise (ils ne sont pas en tête de leur poule par accident) après des débuts en fanfare, Bentaleb et ses frères garderont un œil sur le rétroviseur. Devraient appuyer un peu plus sur le champion pour se replacer idéalement et reprendre leur véritable place.
Attention alors à la marche ? Gourcuff et son staff ont un peu plus d’un mois pour remettre la machine en marche et repartir pour une nouvelle ascension devant les mener loin. On l’espère en tout cas. On leur fait confiance.
Par Azouaou Aghiles

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