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Irak : les attaques de milices pourraient devenir des crimes de guerre

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Dans leur guerre contre l’État islamique, certaines forces paramilitaires chiites sont souvent accusées d’abus et d’exactions. Human Rights Watch veut y mettre fin. Les meurtres, enlèvements, pillages et autres exactions des milices chiites en Irak à l’encontre des civils pourraient constituer des crimes de guerre. C’est en tout cas ce dont menace Human Rights Watch (HRW). Ce n’est pas la première fois que des forces paramilitaires chiites sont accusées d’abus (exécutions sommaires, enlèvements, destructions de biens) dans le cadre de la guerre menée contre le groupe djihadiste sunnite État islamique (EI).
Après les attaques du 11 janvier revendiquées par l’EI à Mouqdadiyah (au nord-est de Bagdad), des miliciens ont attaqué « des sunnites ainsi que leurs maisons et leurs mosquées, tuant une dizaine de personnes et peut-être davantage », a indiqué cette organisation de défense des droits de l’homme en citant des habitants. « Une nouvelle fois, les civils payent le prix de l’échec de l’Irak à maîtriser des milices incontrôlables », a soutenu dans un communiqué Joe Stork, vice-président de HRW pour le Moyen-Orient.
L’exécution de civils, le pillage et la destruction injustifiée de leurs biens au cours d’un conflit armé « sont de graves violations des lois humanitaires internationales» et «peuvent constituer des crimes de guerre», a réitéré l’ONG. Le gouvernement irakien s’est tourné vers les forces paramilitaires chiites à partir de 2014 pour contrer l’avancée de l’EI qui s’est emparé de larges pans de territoire au nord et à l’ouest de Bagdad. Ces miliciens ont ainsi joué un rôle majeur dans la lutte contre ces djihadistes sunnites, mais ils ont par ailleurs commis de nombreux abus, susceptibles de nuire aux efforts de Bagdad pour affirmer et maintenir son contrôle sur les zones reprises.

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