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PT : Hanoune minimise la capacité des frondeurs

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Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a approuvé la décision d’exclusion du Parti des travailleurs de deux de ses cadres, à savoir le chef de file de la dissidence Salim Labatcha et l’autre député du parti, Salim Sidi Moussa. Le communiqué statutaire a été largement diffusé, hier, sur les réseaux sociaux. Les cadres de Louisa Hanoune qui se sont empressés pour crier victoire savent pertinemment qu’il ne faudra surtout pas sous-estimer la force de l’ennemi. En effet, depuis la houle politico-médiatique née de l’effet Salim Labatcha, ex-député du PT qui n’a pas hésité à déclarer la guerre à son désormais ex-parti, en menant un mouvement de dissidence contre sa direction politique, la patronne du Parti des travailleurs ne sait plus à quel saint se vouer. Depuis un mois jour pour jour, elle n’a cessé de monter au créneau pour dénoncer une «machination orchestrée» contre son parti. Réunions et meetings populaires conjugués à une série de conférences de presses, Hanoune s’est lancé à ce qui semble à une course contre la montre, pour rattraper ses adversaires dissidents. Elle n’a pas non plus manqué de tirer à tout bout de champ, pour, au final, désigner des hauts responsables politiques, économiques et des hauts cadres exécutifs, d’en être notamment les «instigateurs», pour enfin crier au complot à celui qui veut bien l’entendre. Se réclamant d’un soutien d’une quarantaine de membres du comité central, de plus d’une dizaine de cadres du bureau politique et d’appuis tous azimuts émanant des structures de base du parti, Labatcha, peu présent jusque-là sur la scène médiatique, semble mener en catimini son «opération de sauvetage du PT», comme initiative qui vise selon lui la récupération de ce parti, et au dessus de tout il réclame la tête de Hanoune en appelant à son éjection des commandes du PT. Au moment même où ce mouvement de redressement va crescendo, référence aux prétentions grandissantes de Labatcha qui ambitionne de réunir les instances suprêmes du parti et d’aller ensuite vers un congrès extraordinaire, la direction du PT tente de minimiser les dégâts, collatéraux soient-ils, pour s’attaquer frontalement aux deux cadres pour décourager toute velléités des dissidents d’aller jusqu’au bout de leur action. Ainsi, «le ministère de l’Intérieur valide les décisions du comité centrale concernant l’exclusion des traitres et les mercenaires (Salim Labatcha et Salim Sidi Moussa) du PT», annonce une publication faite, hier, par Djalloul Djoudi, membre du BP chargé à la communication du parti. «Fini le scénario préfabriqué de Labatcha…», pouvait-on lire sur une autre. Les initiateurs de l’action de l’opération de redressement reprochent à Hanoune «une gestion opaque et unilatérale» de la formation politique, et dénonce son adhésion à l’initiative du groupe des 19-4 personnalités ayant demandé audience au chef de l’Etat. Ce n’est pas les seuls griefs retenus par les cadres dissidents à leur désormais ennemie. Pour eux, Hanoune n’aurait jamais dû se faire des ennemis en s’attaquant de manière «injustifiée» à plusieurs personnalités issues des partis politiques, du monde économique et du gouvernement. Cette mouvance de frondeurs a, donc, posé une sorte de «malaise» prévalant selon eux au sein du parti, et comptent enclencher une opération de «sauver le bateau». Selon des informations éparses reprises par des titres de la presse nationale, les redresseurs jouissent du soutien de plusieurs pétitions signées par des citoyens issus des wilayas d’Annaba, Jijel, Souk-Ahras et Aïn-Témouchent.
Farid Guellil

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