Les autorités de la wilaya de Skikda ont présidé, dimanche, la cérémonie d’installation du nouveau président de l’Assemblée populaire de wilaya, Bencheikh Daif, en remplacement de Fadel Ouahid, qui occupe actuellement le poste de sénateur, suite à son élection dans le cadre du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. Moins houleuse que l’opération des urnes qui se sont soldées par un revirement spectaculaire, ayant accouché d’une reconfiguration impensable pour les plus avertis par les observateurs de la scène locale, la cérémonie d’installation s’est déroulée comme une lettre à la poste. Par contre, les élections ont donné lieu à de chaudes empoignades entre les élus, notamment la gent féminine. Car c’est une femme qui a chamboulé tous les pronostics. Chougui Soraya, c’est d’elle qu’il s’agit, vice-présidente RND, une transfuge du FLN, a, au lieu de voter pour le candidat du RND, Boudmagh Noureddine, préféré celui du FLN, Daif Bencheikh.
Entre le jeune très actif sur le plan politique, originaire de la région de Collo, Noureddine Boudmagh, et un vieux routier ayant toujours fait consensus autour de lui dans les milieux partisans et autres, Bencheikh Daif, elle a opté pour la personne au détriment du parti, comme elle l’a explicitement assumé au cours d’une communication téléphonique.Les rêves et les espoirs du RND sont devenus aussi illusoires que les tentatives répétées qui devaient les matérialiser. Le vote en a décidé ainsi, 21 voix pour le FLN, 20 pour le RND et 6 pour le PT, scellant l’avenir de l’APW, que d’aucuns considèrent comme prometteur. Chougui Soraya, vice-présidente RND, mais ancienne « Flniste », est celle par qui le chamboulement a eu lieu, a, en faisant sienne cette citation de Jacques Prévert, « La liberté n’est pas vrai quand la vérité n’est pas libre », justifié son acte par ces propos, via son compte Facebook, «La participation citoyenne peut se définir comme un processus d’engagement militant de personnes ordinaires agissant seules ou au sein d’un parti…(…).
Au nom de mes convictions profondes, avec force et énergie je ne cautionnerai pas la médiocrité. Il m’appartient d’apprécier à sa juste valeur le capital humain pour la représentation citoyenne qui repose sur des aptitudes à forte valeur ajoutée de mobilisation, de concertation, de participation et de médiation».
Zaid Zoheir