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BEM : un taux de réussite en deçà des attentes

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Quel est le secret d’un tel taux lorsqu’on sait que l’année scolaire a connu moult perturbations et que les élèves ont été privés de cours pendant plus de trois mois ‘ Le département de Nouria Benghebrit est très fier des résultats obtenus aux épreuves de fin de cycle primaire et ceux enregistrés au BEM. Mais ce n’est guère le cas des syndicalistes et des représentants des parents d’élèves qui évoquent une dégradation du niveau des écoliers. Ainsi, après une attente qui aura duré quelques jours, les résultats du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) ont été dévoilés avant-hier par l’Onec via son site Internet. La wilaya de Tizi-Ouzou vient de ravir, une nouvelle fois, la 1re place au niveau national à l’examen du BEM, avec une moyenne de 67%. Le taux général de réussite au Brevet de l’enseignement moyen (BEM) est de 53,97% pour la session de 2015, a annoncé le ministère de l’Éducation nationale. Toutefois, l’Association nationale des parents d’élèves s’inquiète du devenir des 46% d’élèves recalés, et a reposé la problématique de l’orientation scolaire.
Dans ce sillage, joint par téléphone, hier, le président de l’association, Khaled Ahmed nous a affirmé «les échecs au BEM annoncent, malheureusement, un grand nombre de déperditions».Pour le président de cette association, une grande partie de ces recalés n’auront pas la chance de repasser le BEM en tant que scolarisés, ni encore s’orienter vers la formation professionnelle. «Les élèves ayant plus de 16 ans seront exclus des établissements scolaires. Et nous savons que la plupart ne se bousculent pas aux portes des centres de formation professionnelle», soutient Khaled Ahmed qui s’inquiète du devenir des plus de 16 ans n’ayant pas réussi au BEM et n’ayant pas la possibilité de refaire l’année. Selon cette association, le taux «élevé» d’échec au BEM s’explique par les importants effectifs d’élèves qui arrivent du primaire sans réellement maîtriser les connaissances de base. La correction pendant le Ramadhan, à elle aussi, été remise en cause par le président de l’association. Aussi, notre interlocuteur s’est interrogé sur la faille entre les notes des trois trimestres et celle du BEM. « Je trouve bizarre que les notes sont si différentes », a-t-il dit. Pour ce qui est des orientations, Khaled Ahmed a appelé les enseignants à respecter le choix des élèves. Il reproche à la commission chargée de l’orientation de ne pas consulter les avis des parents d’élèves. De surcroît, l’interlocuteur a lancé un appel pour ne plus prendre en considération le système des quotas. De son côté, le président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, (Snapest), Meziane Meriane a estimé que le taux de réussite au brevet de l’enseignement moyen ne répond pas aux attentes des parents d’élèves et des pédagogues.Contacté hier par nos soins, Meziane Meriane a considéré que « ce taux est loin d’être satisfaisant ». « Le nombre d’élèves qui ont obtenu le BEM n’est pas important, comparativement à l’encadrement », a souligné notre interlocuteur. Il a en outre précisé que ce taux concerne seulement l’examen du BEM, sans pour autant compter les moyennes générales obtenues au cours des trois trimestres. « Il reste beaucoup à faire pour améliorer le niveau de nos élèves », préconise le président du Snapest, Meziane Meriane. S’agissant des raisons de ce taux bas, le syndicaliste a indiqué que le faible niveau des élèves est le principal fléau qui gangrène l’école. « Les élèves sont inconscients de leur avenir, ils se contentent d’avoir de bonnes notes durant les trois trimestres et s’en fichent pas mal des résultats de l’examen final», a indiqué Meriane. Pour ce qui est de l’orientation, notre interlocuteur a regretté l’absence de tests psychotechniques. « Nous appelons le ministère de l’Éducation nationale à instaurer ces tests afin d’assurer l’avenir de nos élèves. Un élève mal orienté est un échec pour la société », a-t-il précisé.
Lamia Boufassa

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