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Musique : le flûtiste Ramy Maalouf sur la trace des phéniciens de la «Ruta Pùrpura»

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«Ruta Pùrpura» (la route pourpre) est le nom de la troupe dirigée par le musicien libanais Ramy Maalouf. C’est également le nom de son spectacle où la flûte traversière joue les premiers rôles et propose un voyage musical à plusieurs escales dans les pays méditerranéens, anciens comptoirs phéniciennes. Véritable virtuose de la flûte traversière, Ramy Maalouf a une longue histoire avec cet instrument. « Mon père a essayé de m’enseigner le violon au conservatoire. Après, c’était le piano, puis la percussion, mais j’ai toujours adoré le son de la flûte ». « La flûte m’a toujours passionné. Dès le début, j’étais sûr que c’était l’instrument
qui me convenait le plus », ajoute-t-il. Cet artiste est catégorique : « la sonorité orientale est dans mon sang. Du coup, on peut déceler le résultat avec le travail que je fais. Je suis de formation classique, après mes études au conservatoire, j’ai toujours voulu produire, avec la flûte traversière, les sons et les gammes orientaux ». Au sein de sa famille, Ramy Maalouf a baigné dans une atmosphère musicale. « Mon père jouait de l’Oûd. Chez moi, tout le monde était passionné de musique orientale, notamment de Faïrouz, Zaki Nassif, Wadie Es-safi, Nasri Chames-Eddine. Je ne pouvais pas m’en sortir, indemne et indifférent à la usique », explique-t-il. Aujourd’hui, Ramy Maalouf se trouve à cheval entre divers genres et styles musicaux: libanais, espagnole, turc, algérien, marocain et syrien.
Il fait de temps à autre des clins d’œil à la musique classique. « Le projet Ruta Pùrpura résume un peu qui je suis. Je me retrouve avec tous ces styles. Il fallait que je concocte ce mélange et organiser ce voyage phénicien, méditerranéen », dit-il, ajoutant que ce mélange, cette mosaïque, cette diversité de sons et de styles forment, en quelque sorte, en lui, une sorte d’identité culturelle, avec une prédominance des styles orientaux et espagnole.
Présent depuis cinq ans à Oran, ce musicien a composé, en 2010, un morceau intitulé « Souk Wahran », interprété lors du spectacle, donné vendredi soir, au Théâtre régional de la ville. Le morceau contient, non seulement, une influence de la musique oranaise mais de toutes les musiques orientales, ainsi que des tempos espagnols et du jazz. « J’aime me promener en ville, surtout dans les souks, sans rien acheter. Je suis passionné par la vie du souk et, naturellement, il y a des mélodies qui tournent alors dans ma tête. C’est en me baladant dans un des souks de la ville qu’est né Souk Wahran », explique Ramy Maalouf. L’artiste rêve de monter un spectacle avec 18 musiciens provenant d’une ville méditerranéenne différente.
« C’est un projet qui me tient à cœur et je suis en train d’y travailler. Le spectacle a commencé à Beyrouth, il est arrivé à Oran et j’aimerai qu’il poursuive son chemin dans les autres pays de la route pourpre, la route phénicienne », précise-t-il. Le même spectacle sera présenté le 11 juillet à Sidi Bel-Abbès. Il sera enregistré et un CD sera produit prochainement.

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