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Pétrole : l’été s’annonce techniquement haussier sur le prix

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Les prix du pétrole devraient continuer à grimper grâce à l’amélioration de la croissance mondiale et à une baisse des stocks et du nombre d’installations de forage. C’est ce qu’a indiqué, mardi soir, le ministre koweïtien du Pétrole, Ali al-Omair. «Nous avons atteint un stade où une baisse des prix du pétrole est peu probable », a déclaré al-Omair, cité mardi soir par l’agence officielle koweïtienne Kuna. En fait, la déclaration du ministre koweïtien vient conforter celle de l’analyste technique, Vincent Ganne, qui a prévu très récemment que l’été s’annonce techniquement haussier sur le prix de l’or noir. Le pétrole voit son prix remonter depuis le milieu du mois de mars et l’accélération des perspectives de croissance économique au sein de la Zone euro et une croissance qui qui a confirmé son redémarrage aux États-Unis, portée notamment par la consommation des ménages au second trimestre.
D’un point de vue technique, le mois d’avril a les caractéristiques d’un creux majeur sur ce marché, le prix du pétrole a donc probablement fait son point bas, notamment depuis le franchissement du niveau de prix des 54$ sur le pétrole brut US (WTI). Sur le plan des fondamentaux, la dernière réunion des pays exportateurs de pétrole (Opep) n’a pas modifié la donne avec un maintien du rythme actuel de la production. La réunion de l’Opep de vendredi dernier n’a pas apporté de nouvelles données fondamentales, le prix du pétrole conserve donc sa dynamique positive des derniers mois. Il faut dire que malgré que certains pays, comme l’Algérie, appellent l’Opep à baisser sa production pour faire face à cette situation, l’Arabie saoudite persiste et signe en maintenant la production actuelle, comme c’était le cas pour la dernière réunion de l’Organisation tenue au début juin, en s’engageant dans une guerre pour la baisse de ces prix du pétrole. Certains analystes estiment que cette stratégie a montré ses limites puisque les prix sont toujours en baisse, alors que d’autres relèvent l’Arabie saoudite n’a pas provoqué cette baisse, elle l’a suivie. Avec l’érosion de ses parts de marché, l’Opep s’est retrouvée dans une position inconfortable. Baisser sa production pour défendre les prix aurait eu pour conséquence de laisser toujours plus de terrain à la concurrence des huiles de schiste. L’Arabie saoudite s’est alors engagée dans une guerre des prix. Dans le but de nuire à la rentabilité de ces huiles de schiste, sachant que leur coût de production se situe autour de 60 à 70 dollars le baril. Face à cela, l’Algérie n’est pas restée les bras croisés ! Le gouvernement semble prendre conscience de la situation. Dernièrement, le premier ministre a demandé à la Sonatrach de cesser de s’occuper d’autre chose que du pétrole. La Compagnie pétrolière nationale s’est lancée, ces dernières années, dans une diversification débridée : cimenteries, dessalement d’eau de mer, etc. D’un autre côté, l’on peut se réjouir du retour à un discours de patriotisme économique. Faire baisser les importations figure parmi les priorités du gouvernement. En matière d’énergie, l’Algérie, selon les spécialistes, doit revoir sa copie sachant, enfin, que sa première richesse reste le soleil. Il faudrait enclencher une dynamique de développement industriel, scientifique et technologique autour de cette énergie renouvelable, estiment les experts. Pour rappel, suite à une saturation de la production et au ralentissement de l’économie mondiale, les cours du brut avaient perdu plus de 60% de leur valeur entre juin 2014 et janvier 2015, avant de se redresser. Hier (mercredi), les cours du pétrole s’affichaient en légère hausse en Asie, le marché escomptant une nouvelle réduction des réserves de brut aux États-Unis, qui allègerait l’offre mondiale excédentaire. Les prix du pétrole s’affichaient en baisse, mardi, en Asie en raison d’inquiétudes sur la surabondance de l’offre qui pesaient plus lourd que la perspective d’un accord entre la Grèce et ses créanciers. Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août, désormais contrat de référence, cédait 17 cents, à 60,21 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août également abandonnait 14 cents, à 63,20 dollars.
Ines B.

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