12 ans après le terrible séisme qui a frappé la wilaya le 21 mai 2003, les séquelles sont toujours présentes malgré les grands efforts effectués par les pouvoirs publics pour reconstruire les infrastructures de bases détruites notamment le relogement des sinistrés. Dans ce cadre des milliers de logements ont été construits depuis mais cela reste insuffisant pour répondre à la demande de plus en plus importante. L’image la plus désolante est sans aucun doute, les sites des chalets qui sont toujours là pour rappeler la terrible catastrophe qui a causé d’importants dégâts tant humains que matériels. Ainsi les engagements émis par l’État pour éradiquer les chalets qui sont devenus au fil du temps des bidonvilles risquent de durer encore longtemps. En effet, les 14 080 chalets réalisés juste après le séisme pour prendre en charge les familles sinistrées, seulement quelques 1500 ont été éradiqués et cela dans les différents sites répartis à travers toute la wilaya. Les différentes opérations de relogement ont touché certaines familles résidentes dans les chalets après plusieurs années d’occupation. Le démantèlement de quelques chalets a détruit l’environnement des sites touchés en laissant place à des situations désolantes en matière d’hygiène avec l’éventrement des conduites d’assainissement, ou les odeurs nauséabondes, les rats , les insectes et autres ordures sont le lot quotidien des familles qui habitent encore dans des chalets qui sont devenus des taudis . AmMi Rabah et ses SEPT enfants y sont toujours. «On attend toujours le relogement mais à chaque fois on est exclu » dénonce Ammi Rabah qui occupe deux chalets avec ses enfants. «Les logements neufs sont attribués dans l’opacité totale» se plaignait-il en nous montrant l’état de dégradation de son chalet lequel est percé de partout et inhabitable à cause des infiltrations des eaux usées à travers les sanitaires. Il parlera pèle mêle de toutes les maladies contractés par ses enfants et autres voisins depuis qu’ils habitent dans ces taudis sans que l’État ne se soucie de notre situation ajoutera-t-il en relatant avec des larmes la dure et l’insupportable vie dans les chalets. Il n’a pas omis d’implorer les hautes autorités de l’État de les délivrer de cette situation dégradante et déplorable. Certes l’état a attribué 12000 logements pour éradiquer les chalets mais les occupants sont impatients de pouvoir un jour sortir de cet déplorable pour enfin goûter au bonheur d’habiter dans un logement décent. Contrairement à l’engagement du premier responsable de la wilaya quant au démantèlement des chalets avant 2016. Cela risque de durer plus longtemps car les projets attribués aux entreprises chinoises n’ont pas encore démarré quand on sait que les délais de réalisation sont fixés à 24 mois. En attendant de voir leur rêve se réaliser, les occupants des chalets doivent encore subir au quotidien la dure et souffrante vie dans ces sites.
B. Khider